Droits LGBT
Une campagne contre l'homophobie fait polémique
Une campagne contre l'homophobie utilisant au second dégré des slogans homophobes pour percuter le public passe mal et suscite la réprobation chez pas mal d'organisations LGBT.
E-llico.com / Actus
Une campagne contre l'homophobie fait polémique
Droits LGBT
Mis en ligne le 20/08/2018
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"Pour qu'une femme aime les hommes, rien ne vaut un viol collectif", Cette phrase est accompagnée d'un sous-titre explicatif indiquant qu'en Jamaïque des femmes sont violées pour le "guérir" de leur orientation sexuelle, mais elle passe mal auprès du public et de plusieurs organisations LGBT.
Placardées sur les murs de plusieurs villes françaises depuis le 15 août, des affiches en noir et blanc aux slogans volontairement choquants suscitent la polémique sur les réseaux sociaux.
Elle font partie d'une campagne lancée par le magazine autrichien "Vangardist" élaborée par deux agences françaises.
Elle vise pourtant à faire signer une pétition mondiale pour l'inscription des droits des personnes LGTB+ dans la Déclaration universelle des droits de l'homme par l'ONU.
L'objectif avoué des concepteurs paraissait simple : "Nous voulons obliger le regard des passants à se poser sur ces affiches, et provoquer un maximum de réactions", a expliqué Alain Roussel, directeur de l'agence de communication Serviceplan, qui a conçu l'affiche, dans un communiqué.
Mais il n'a visblement pas été atteint. "Avez-vous consulté des associations françaises ou européennes pour savoir ce qu'elles pensaient de la stratégie d'utiliser un message lesbophobe pour dénoncer la lesbophobie ?" a interrogé la Conférence lesbienne européenne tandis que la cofondatrice de l'association française des journalistes LGBT, Alice Coffin, juge que "sur ce type de sujet, le second degré n'a tout simplement pas sa place".