Espagne
Une sénatrice attribue la dette publique aux subventions aux associations LGBT
Luz Elena Sanín, sénatrice du Parti populaire au pouvoir, met ladette publique espagnole sur le compte des subventions accordées par l'ancien gouvernement socialiste aux associations LGBT.
E-llico.com / Actus
Une sénatrice attribue la dette publique aux subventions aux associations LGBT
Espagne
Mis en ligne le 25/08/2014
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Luz Elena Sanín, sénatrice du Parti populaire (PP) au pouvoir en Espagne, est sous le feu des critiques et même d'appels à la démission depuis ses déclarations sur la dette publique qu'elle attribue aux "subventions offertes aux ONG et aux homosexuels" par le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero.
"Sans ça, on n’aurait pas eu ce trou économique béant", a-t-elle affirmé au cours une conférence de presse sur la politique économique du gouvernement actuel dont elle a vanté les mesures d'austérité introduites par Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol.
La dette publique espagnole s'élève à mille milliards d’euros. C'est dire si les propos de la sénatrice sont extravagants rapportés aux maigres subventions accordées aux organisations LGBT.
Ses déclarations ont d'ailleurs provoqué l'indignation y compris au sein du Parti populaire auquel appartient Luz Elena Sanín.
Certains de ses collègues parlementaires ont tenté d’expliquer qu’on l'avait "mal compris".
L’opposition et les organisations LGBT ont estimé que de tels affirmations faisaient "le lit de la haine anti-gay" et ont appelé cette élue de l’enclave nord-africaine de Ceuta à démissionner.
"C’est absurde et ridicule", a estimé ladéptuée socialiste Patricia Hernandez. "Cela démontre l’homophobie de cette sénatrice du PP", a-t-elle ajouté.
En 2012, Luz Elena Sanín avait déjà crée la polémique en proposant de confisquer le passeport des femmes enceintes marocaines entrant sur le territoire espagnol afin de les contraindre à payer leurs frais d'accouchement.