"Nous assistons à une montée du racisme, de l'antisémitisme, de l'intolérance. Et les paroles, les actes anti-juifs, anti-musulmans, anti-chrétiens, homophobes, doivent être combattus avec une même fermeté", a-t-il dit lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.

Pour Manuel Valls, cette tendance s'inscrit sur fond de crise économique avec "une peur lancinante du déclassement", mais aussi sur une "crise civique, d'identité".

"Dans un monde qui bouge si vite, les Français doutent de la capacité de notre modèle républicain à promouvoir, à protéger et à intégrer", a-t-il dit.

Le Premier ministre a plaidé pour "l'apaisement" sur les sujets de société.

Il s'est félicité de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe dans son discours, mais, comme on pouvait s'y attendre, il a laissé entendre que les autres réformes du droit de la famille n'étaient pas pour l'immédiat.

"Oui, elle est belle la France. Cette majorité l’a montré en ouvrant le mariage aux couples même de sexe. Mais je souhaite l’apaisement et c’est la volonté du président de la République. Et c’est aussi cela la gauche! La gauche est fidèle à elle-même et à ses valeurs quand elle sait s’adresser à tous et rassembler", a-t-il déclaré.

"Dans un pays traversé par des fractures, des rumeurs, notamment sur cette soi-disant 'théorie du genre' à l’école, tous les républicains doivent savoir s’écouter, se retrouver et éviter les surenchères dont les extrémismes au fond sont les seuls vainqueurs",a ajouté le nouveau Premier ministre..

"Je pense à la famille, sujet sur lequel nous devons continuer à légiférer dans le seul intérêt de l’enfant", a enfin précisé Manuel Valls.

Ces déclarations laissent peu d'illusions quant à la légalisation de la PMA par le nouveau gouvernement.

Cette mesure demeure une promesse de campagne, pour l'heure non tenue, de François Hollande et du Partis Socialiste.

(Avec AFP)