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Vives réactions à l'amendement Parent 1 / Parent 2

L'amendement qui consacre l'homoparentalité dans les formulaires scolaires qui devront porter les mentions "parent 1 et parent 2" et non plus "père et mère" faisait, jeudi, vivement réagir tant les associations de parents d'élèves que les mouvements conservateurs.

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Mis en ligne le 15/02/2019

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Les députés ont adopté mardi en première lecture cet amendement LREM dans le cadre du projet de loi "pour une école de la confiance", contre l'avis du gouvernement. En effet, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer et la rapporteuse Anne-Christine Lang (LREM) ont donné un avis défavorable, estimant que le changement réclamé ne relevait pas du domaine législatif.

Le texte "vise à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l'école", a expliqué la députée Valérie Petit (LREM) à l'origine du texte.

Un argument que reprend la FCPE, première fédération de parents d'élèves, qui se félicite du vote des députés. "C'est une très bonne chose, ça tient compte de l'évolution des situations familiales", a réagi auprès de l'AFP Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE. "Ça rentre en résonance avec la loi votée sur la lutte contre le harcèlement, car souvent les situations de harcèlement d'enfants visent des enfants ne rentrant pas dans les cases", a-t-il ajouté.

L'Association des familles homoparentales (AFDH) est plus réservée. "Dans un premier temps, on a salué l'amendement parce que, techniquement, ça permet à nos familles de pouvoir être incluses dans des formulaires qui jusque-là ne le permettaient pas", a réagi Alexandre Urwicz, président de l'AFDH, auprès de l'AFP. Mais il dit craindre que cette formulation ne crée "une hiérarchie parentale". "Qui est le 'parent numéro 1' et qui est le 'parent numéro 2' ?", s'est-il demandé. Et de se prononcer pour des formulaires "inclusifs" avec des cases à cocher: "père", "mère", "représentant légal".

Les associations conservatrices sont, elles, vent debout, à l'instar de Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, qui qualifie ce texte d'"absolument déshumanisant". "Les enfants ont besoin de repères. Aujourd'hui, on pleure l'absence de repères et, typiquement, cet amendement va dans ce sens de repères fondamentaux qu'on fait disparaître", a-t-elle ajouté auprès de l'AFP.

Tugdual Derville, directeur d'Alliance Vita, association anti-avortement et antimariage pour tous, a même appelé à la "désobéissance civile". "Nous inviterons, le moment venu, les parents à refuser de s'inscrire dans des cases qui prétendent effacer leur identité dans l'indifférenciation sexuelle", a-t-il expliqué dans un communiqué.

La Conférence des évêques de France (CEF) a regretté une "tentative au Parlement qui, au prétexte d'unifier les démarches administratives, déconstruit la réalité familiale", dans un communiqué. "Cette aseptisation administrative de la vie familiale représente le énième avatar de la théorie du genre qui voudrait qu'il soit indifférent d'avoir des parents de même sexe ou de sexe différents", écrit Bruno Feillet, président du conseil Famille et société de la CEF. "Faut-il se demander qui serait le numéro un et qui serait le numéro deux parmi les parents ? ", ironise-t-il.

Rédaction avec AFP

 

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