6 ans de prison ferme contre un homme accusé d'agression homophobe - Rouen

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6 ans de prison ferme contre un homme accusé d'agression homophobe

Six ans de prison ferme ont été prononcés contre un homme accusé d'avoir violemment agressé un homosexuel en 2018 à Rouen, mercredi lors de l'audience devant la cour criminelle de Seine-Maritime.

E-llico.com / Actus

6 ans de prison ferme contre un homme accusé d'agression homophobe
Rouen

Mis en ligne le 14/01/2021

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"Il s'agit d'un délinquant chevronné au parcours chaotique, fait de violences, de vol, d'extorsion. Il a une intolérance quasi viscérale à l'homosexualité", a déclaré l'avocat général, qui a également ordonné une obligation de soins. Tois ans de prison ferme ont été prononcés contre un second mis en cause, prénommé Jordan.

"C'est un garçon rangé, inséré dans la vie. Il a eu un rôle en retrait, il n'est pas le meneur, mais il avait tout le loisir de résister", a précisé l'avocat général. "La circonstance aggravante de l'homophobie doit être retenue contre les deux accusés. Il s'agissait d'extorquer, excusez moi du terme, des pédés. Un projet criminel clair et précis. Un traquenard", a-t-il ajouté.

Les faits s'étaient produits en octobre 2018 à la sortie d'une discothèque. Un homme de 34 ans avait porté plainte contre X après avoir été roué de coups, séquestré, et avoir subi de nombreuses insultes homophobes, après être monté de son plein gré dans une voiture. Ses agresseurs lui avaient également extorqué 800 euros.

A l'audience, le second accusé a reconnu avoir porté des coups à la demande du principal accusé, Mohamed, dont il avait "peur", et avoir proféré des insultes à caractère homophobe. "Mon client a fait état de menaces contre sa famille pendant l'instruction pour qu'il se taise. Son casier est vierge", a plaidé son avocat Me Etienne Noël.

"Dans la voiture, la victime a posé la main sur ma cuisse au niveau de l'entrejambe. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je me suis déchaîné sur lui en lui portant des coups", a déclaré Mohamed, précisant que c'est lui qui a "porté le plus de coups". L'avocat de la victime a démenti que son client avait mis la main sur la cuisse de l'agresseur.

"Les faits ne ressemblent pas à mon client. L'extorsion oui, mais la violence inouïe non", a déclaré l'avocate de Mohamed. "Mon client n'est pas homophobe mais nous ne contestons pas le caractère homophobe de cette agression. Il a 5 enfants. Il est divorcé et sans domicile. Une personnalité complexe, un homme brisé", a-t-elle ajouté.

Rédaction avec AFP

 

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