Assos LGBT
Vigilance & dialogue face à Sarkozy
L’égalité entière des droits entre homos et hétéros ne verra pas le jour dans les cinq années à venir. C’est un fait acquis avec l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Pour autant, l’Inter-LGBT n’entend pas perdre ces années et appelle au dialogue avec le gouvernement. Un gouvernement qui comprend Christine Boutin et Roselyne Bachelot en attendant les législatives où de nombreux opposants aux droits des gays ont été réinvestis. Explications.E-llico.com / Dossiers
vigilance & dialogue face à Sarkozy
Assos LGBT
Mis en ligne le 31/05/2007
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Les débats n’ont pas été longs. L’Inter-LGBT s’est fait une raison avec l’élection de Nicolas Sarkozy, même si ce n’était pas l’hypothèse souhaitée avant l’élection présidentielle : il va falloir travailler avec la droite. Il n’est, en effet, pas question de perdre cinq ans sans que rien n’avance ou, à tout le moins, sans tenter d’y laisser sa marque. "Et puis surtout nous n’oublions pas que l’alternance n’est jamais acquise. On ne va pas attendre 2012 dans l’espoir que les cartes seront rebattues. Mais nous allons d’abord attendre les législatives avant de discuter, explique Alain Piriou de l’Inter-LGBT. Notre volonté est d’être à la fois vigilant et de dialoguer." La fédération a ainsi, dès le 14 mai, demandé au nouveau président Nicolas Sarkozy "d'ouvrir le dialogue, sur les sujets où des négociations sont possibles et souhaitables : amélioration du PaCS, création d'un statut du beau-parent, lutte contre les discriminations à l'école et au travail, rôle de la France dans le monde, situation des personnes trans". Une des idées force de l’Inter-LGBT, qui souhaite à tout prix éviter l’union civile qui l’inquiète, est de travailler sur une amélioration du PaCS (possibilité de signer en mairie, égalité fiscale et successorale, droit au séjour amélioré) qui "aboutirait à un résultat proche de celui voulu par M. Sarkozy, sans ces graves inconvénients et sans susciter d'hostilité". "Nous lui offrons une solution, un bon moyen de se débarrasser de cette patate chaude qu’est l’union civile qui suscite l’hostilité des associations LGBT [hormis Gay Lib’] et des ultra conservateurs de l’actuelle majorité." explique Alain Piriou. Ce pragmatisme de l’Inter-LGBT ne l’éloigne pas pour autant de son objectif qui reste l’égalité des droits. "Notre logique est de travailler petit à petit pour faire avancer et évoluer la droite, indique Alain Piriou. Qui pensait en 1999, au moment du PaCS, que le droite, quelques années plus tard, viendrait proposer une amélioration au PaCS ? Ce n’est pas en nous disant que nous n’y arriverons pas que nous obtiendrons les résultats que nous espérons. Et puis n’oublions pas qu’il n’est pas question que les questions LGBT soient sous-traitées dans la majorité par des amateurs, par des gens qui ne comprennent rien au désir des gays de se marier."