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Des tests rapides expérimentés avant la fin de l'année

Une expérimentation des tests de dépistage rapide du VIH/sida, faits par des non-médecins, devrait pouvoir être menée vers la fin de l'année, selon les indications fournies conjointement par Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et l'association Aides.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 03/04/2008

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"On va faire ensemble des choses très importantes", s'est félicitée la ministre, qui s'est rendue vendredi au siège national de l'association, à Pantin, à l'occasion du lancement du Sidaction, opération annuelle de collecte de fonds.

Roselyne Bachelot avait fait part de son intention de mettre en place rapidement cette expérimentation en décembre. "J'ai voulu m'appuyer sur le tissu associatif", a-t-elle indiqué devant la presse, soulignant la nécessité d'aider le malade qui apprend sa séropositivité et se félicitant qu'Aides "ait montré la voie".
Bruno Spire, président de l'association, a précisé que le projet devait encore être accepté par l'Agence nationale de recherche du sida (ANRS) et les comités d'éthique, et que l'expérimentation ne devrait pas commencer "avant la fin de l'année".

Ces tests rapides -qui nécessitent une goutte de sang perlant au bout du doigt récupérée sur une sorte de buvard- donnent un résultat en 20 minutes, aussi fiable que ceux des tests classiques, selon Vincent Pelletier, directeur général de Aides. En cas de test positif, il sera confirmé ensuite par un test classique, avec prise de sang.

Ces test rapides devraient permettre de toucher des personnes à risque qui ne vont pas dans les centres de dépistage. "Plus vite les personnes connaissent leur séropositivité, plus vite elles prennent les mesures qui s'imposent", a noté Bruno Spire.

Si "le responsable du protocole reste un médecin", a précisé Roselyne Bachelot, le test sera administré par des membres d'association spécialement formés à l'accompagnement.

L'expérimentation concernera au départ des lieux de rencontres communautaires gays ou des accueils de Aides dans une quinzaine de villes, dont, selon Vincent Pelletier, Marseille, puis sans doute Bordeaux, Paris, Toulouse...

La France, a-t-il noté, sera ainsi "un des derniers pays européens" à utiliser les tests rapides, après par exemple la Suisse ou l'Espagne, tandis que les Etats-Unis en sont à l'auto-test, ce qui selon lui "n'est pas forcément une très bonne chose, car les gens peuvent se retrouver tout seuls à connaître leur statut sérologique".

Mis en ligne le 31/03/2008

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