Les opposants à Edvige ne désarment pas
Les opposants à Edvige ne désarment pas. Le collectif "Non à Edvige" a été hier reçu par la Cnil pour exprimer ses inquiétudes tandis que Corinne Lepage déposait un "référé suspension" devant le conseil d'Etat pour exiger le retrait du premier décret. En attendant la journée de mobilisation du 16 octobre.E-llico.com / Actus
Les opposants à Edvige ne désarment pas
Mis en ligne le 13/10/2008
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Le collectif "Non à Edvige" n'adhère pas plus à la nouvelle version du fichier de renseignement qu'à l'ancienne. Plusieurs aspects importants, et tout aussi dangereux, demeurent dans la version 2, selon lui.
"Deux finalités très différentes sont toujours amalgamées : enquêtes administratives et suspicion de risques pour la sécurité publique. Par ailleurs, rien n'indique que le fichage départemental des 'personnalités' sera dénué de tout danger puisqu'aucun texte n'est encore paru à ce sujet", souligne notamment un communiqué publié à quelques jours de sa journée de mobilisation du 16 octobre.
Le collectif a été reçu mercredi par le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), Alex Türk. Il lui a exposé ses préoccupations et ses inquiétudes.
Autre angle d'attaque, juridique celui-là, qui émane de l'avocate Corinne Lepage, présidente du parti écologiste Cap21. Membre fondateur du MoDem, elle a déposé mercredi un "référé suspension" devant le conseil d'Etat pour exiger le retrait du premier décret Edvige.
L'ancienne ministre a été mandatée par Cap 21 et par les associations Aujourd'hui Autrement (présidé par Jean-Luc Romero) et Centr' Egaux (centristes gays et lesbiennes).
"Le gouvernement a annoncé son intention de préparer un nouveau décret et celui-ci a déjà été transmis à la Cnil", souligne le texte du référé. "La logique eut voulu que, dans l'intervalle, le gouvernement retire purement et simplement le décret destiné à être remplacé par ce nouveau texte". "Or, le décret n'a pas été retiré et, pire encore, le projet de nouveau décret ne prévoit pas l'abrogation de l'ancien", ajoute-t-il.
Un décret de retrait du fichier controversé "qui équivaut à son abrogation", a été transmis "le 19 septembre à la Cnil, pour information, en même temps que le décret portant création du futur fichier, pour avis", a précisé mercredi soir le ministère de l'Intérieur.
Lorsque la Cnil aura rendu son avis sur le décret du nouveau fichier, "vraisemblablement en novembre prochain", les deux décrets "seront adressés au Conseil d'Etat". "En effet, explique l'Intérieur, dans le cas contraire, si le Conseil d'Etat retoquait le nouveau décret, il retoquerait en même temps l'abrogation d'Edvige".
Mis en ligne le 09/10/2008