Président de Caritig, Armand Hotimsky, sexothérapeute, explique les objectifs de son association créée en 1995.

Quelle sont les priorités pour les transsexuel(le)s aujourd’hui ?

Elles sont de deux ordres. A l’extérieur, c'est la qualité des soins de chirurgie, la compréhension de la problématique en s'éloignant des théories psychanalytiques, la délivrance de papiers d'état civil provisoire durant la transition ainsi qu'un arrêt d'obligation de divorce pour les personnes préalablement mariées. A l’intérieur, c'est une démarche de responsabilisation des transsexuel(le)s, une affirmation de ce qu'ils sont, une intellectualisation de leur problématique et non une fuite, une meilleure connaissance de la culture et de l'histoire "trans".

Quelle est la spécificité de Caritig ?

Caritig se différencie des autres associations par son approche des questions de genre. Ce n'est pas une association de transsexuel(le)s, créée par des transsexuel(le)s pour des transsexuel(le)s. C'est une structure associative qui regroupe des transsexuels, des transgendéristes, des travestis, des queers, des professionnels (médecins, avocats…), des étudiants , etc. Parmi les bénévoles, il y a de plus en plus de personnes non transsexuelles. Caritig est également la seule organisation qui s'intéresse à la culture et l'histoire de la minorité transgenre.