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Un couple de lesbiennes victime de harcèlement homophobe

Deux lesbiennes de la ville de Segré (Maine-et-Loire) sont victimes depuis de nombreux mois de harcèlement lesbophobe de la part d'un groupe d'une vingtaine de jeunes.

E-llico.com / Actus

un couple de lesbiennes victime de harcèlement homophobe
Maine-et-Loire

Mis en ligne le 24/06/2009

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C'est à un véritable harcèlement homophobe qu'un couple lesbien de la petite commune de Segré doit faire face depuis des mois.

Un groupe de jeunes, âgés de 17 à 21 ans, les insulte sans relâche, les menace et en est même venu à l'agression physique.

L'affaire remonte à plusieurs mois déjà. En mai 2008, un jeune profère des propos lesbophobes à l'encontre du couple. Le 30 août 2008, un autre les menace physiquement. Après un dépôt de plainte, il écope d'un mois de prison avec sursis et de 200 euros de dommages et intérêts. Mais le même soir un nouvel agresseur tire dans leur direction avec des balles à blanc. Une agression qui s'est reproduite depuis, à deux reprises.

Mais les deux jeunes femmes, Jessica 24 ans et Virginie 28 ans, doivent faire face à une nouvelle vague de harcèlement, plus intense et plus agressif, depuis le début du mois du juin.

Il y a quinze jours, elles ont été insultées dans un commerce par une partie des jeunes qui les harcèlent. Le 2 juin, la voiture de Virginie a été rayée intentionnellement. Le 5, un jeune a pénétré au domicile du couple en leur présence. Elles ont porté plainte pour violation de domicile.
Dans la nuit du 6 juin, la bande les a insultées pendant des heures sous leur fenêtre depuis la voie publique aux cris de "Bande de sales gouines, descendez!", "Viens sucer ma queue", "Je vais te la mettre dans le cul, tu vas aimer".

Malgré leur demande, la gendarmerie n'est pas intervenue.
Entre samedi et dimanche derniers, les deux jeunes femmes ont porté plainte pas moins de quatre fois, pour violation de domicile, menaces avec arme, injures discriminatoires et jet de détritus.

Jeudi 11 juin, Jessica et Virginie ont rencontré le sous-préfet de Segré en présence du capitaine de gendarmerie. Tous deux leur ont assuré "avoir un oeil sur le dossier", mais sans pouvoir leur garantir la tranquillité.

Le maire de la commune les a reçues à son tour, mais une fois seulement que la presse locale ait parlé des faits.

L'association LGBT Quazar de la ville voisine d'Angers - qui révèle l'affaire - dénonce "l'inaction des pouvoirs publics et de la gendarmerie locale pour faire cesser ces agressions à caractère répété".
"Non, Segré n'est pas une zone de non-droit, s'insurge Stéphane Corbin, le président de Quazar. L'impéritie des pouvoirs publics et de la gendarmerie a conduit à renforcer le sentiment d'impunité des ces jeunes lesbophobes, qui se comportent comme de jeunes mâles sexistes, dominateurs et insultants envers les femmes".

Quazar exige des mesures de protection immédiates des forces de l'ordre nationales et municipales en faveur des deux jeunes lesbiennes, la poursuite de ces jeunes et des mesures éducatives et répressives exemplaires.

L'association a mis en place une pétition de soutien à Jessica et Virginie : assoquazar.free.fr/textes/2009/06/article12.html

Mis en ligne le 17/06/2009

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