
Procès pour sodomie
L'opposant malaisien Anwar Ibrahim dénonce une machination
Le chef de l'opposition malaisienne, Anwar Ibrahim, a dénoncé mardi "une machination" à l'ouverture de son procès pour sodomie, au cours duquel il entend faire témoigner l'actuel Premier ministre Najib Razak.E-llico.com / Actus
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Procès pour sodomie
Mis en ligne le 05/02/2010
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Le procès "est politiquement motivé", a déclaré Anwar Anwar à la presse à son arrivée au tribunal de Kuala Lumpur. C'est "une machination ourdie par des corrompus", a-t-il ajouté. Anwar Ibrahim était accompagné de sa femme et soutenu par quelque 300 sympathisants, selon l'AFP.
L'ex-vice-Premier ministre, âgé de 62 ans, risque une peine de vingt ans de prison s'il est de nouveau reconnu coupable de sodomie, un crime en Malaisie même si l'acte est consensuel. Il a déjà passé six ans derrière les barreaux pour le même motif avant que le jugement ne soit cassé en 2004.
Le procès s'est ouvert dans un climat politique troublé, marqué par des dissensions au sein de la majorité et les tensions inter-confessionnelles liées à une polémique sur l'utilisation du mot "Allah" par les non-musulmans.
Combatif, Anwar Anwar a nommément mis en cause son principal adversaire politique, M. Najib, qu'il veut faire citer comme témoin, ainsi que son épouse. Il a affirmé détenir la preuve que son accusateur, un ancien assistant âgé de 24 ans, Mohamad Saiful Bukhari Azlan, a rencontré le couple Najib avant de déposer plainte pour sodomie.
"Nous voulons faire témoigner M. Najib et (son épouse) Rosmah parce qu'ils ont été personnellement impliqués dans la conspiration", a-t-il déclaré.
Le procès devrait entrer dans le vif du sujet mercredi avec l'audition de M. Saiful, l'accusateur, qui s'est réjouit "de pouvoir s'expliquer devant la justice après un an et demi d'attente".
Anwar Anwar a effectué un spectaculaire retour en politique depuis 2004 mais une nouvelle condamnation pourrait mettre un terme à sa carrière.
Amnesty International a vivement critiqué "le recours aux mêmes manoeuvres déloyales pour supprimer le leader de l'opposition". "L'affaire Anwar soulève des interrogations légitimes, aux yeux de la communauté internationale, quant au respect de l'Etat de droit en Malaisie", selon son directeur pour l'Asie-Pacifique, Sam Zarifi.
Mis en ligne le 03/02/2010