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Protestations de l'Union Européenne et de l'ONU

L'Union Européenne et l'ONU ont réagi à la condamnation à la prison et aux travaux forcés du couple homosexuel au Malawi, la semaine dernière.

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Mis en ligne le 27/05/2010

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Malawi
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L'Union européenne s'est déclarée "préoccupée" vendredi par la condamnation à 14 ans de prison d'un couple homosexuel au Malawi, appelant ce pays à réviser sa législation pour "dépénaliser l'homosexualité" et "interdire toute forme de discrimination".

"L'UE se déclare préoccupée par l'homophobie et la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle au Malawi et rappelle que le principe de non-discrimination est inscrit dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel le gouvernement du Malawi est partie depuis 1993", a affirmé, au nom de l'UE, Catherine Ashton.

"L'UE invite le gouvernement du Malawi à respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit international relatif aux droits de l'homme et à montrer qu'il est déterminé à promouvoir et protéger les droits de l'homme de toutes les personnes quelle que soit leur orientation sexuelle", a ajouté la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères.

Elle a invité le Malawi à réviser sa législation "afin de dépénaliser l'homosexualité et d'interdire toute forme de discrimination".

Côté ONU, Navy Pillay, Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, s'est dite "choquée" de la condamnation, jugeant cette décision "ouvertement discriminatoire".

"Je suis choquée et consternée par la sentence et les informations rapportées sur la façon dont Steven Monjeza et Tiwonge Chimbalanga ont été traités durant leur détention", a expliqué Mme Pillay dans un communiqué.

La responsable de l'ONU a rappelé que la législation qui avait permis cette condamnation "remontait à l'époque coloniale".

Cette loi est "discriminatoire et a pour effet de criminaliser, stigmatiser des personnes sur une perception de leur identité", a-t-elle ajouté, soulignant que de telles lois existaient "malheureusement encore dans un certain nombre de pays dans le monde".

Elle a appelé les gouvernements à y mettre un terme, soulignant que ces lois violaient "un certain nombre de traités internationaux" dont la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples.

Mis en ligne le 25/05/2010

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