
Réforme des retraites
Un amendement en faveur des couples pacsés rejeté
La commission des affaires sociales de l'Assemblée a rejeté jeudi un amendement concernant les couples pacsés défendu par le Front de gauche dans le cadre du projet de loi sur la réforme des retraites.E-llico.com / Actus
un amendement en faveur des couples pacsés rejeté
Réforme des retraites
Mis en ligne le 29/07/2010
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Martine Billard (Parti de gauche) et d'autres députés du Front de gauche, ont déposé un amendement destiné à étendre le bénéfice de la pension de réversion aux couples pacsés, sur le modèle des couples mariés.
Cet amendement a été rejeté en commission, "sous prétexte", a fait valoir Martine Billard dans un communiqué, que "le PaCS n'entraîne pas la même obligation alimentaire que le mariage".
"On ne voit pas le rapport entre droit à retraite et obligation alimentaire, souligne la députée. Mais c'est l'argument utilisé par l'UMP pour des raisons idéologiques et par le Gouvernement pour des raisons financières, pour enterrer la promesse faite par Sarkozy".
La députée rappelle, en effet, que cette extension était une promesse de Nicolas Sarkozy durant sa campagne présidentielle.
"Vous avez fait un trait d'égalité entre le PaCS et l'homosexualité!", s'est insurgée Martine Billard, qui parle aussi de "retour du refoulé anti-PaCS de l'UMP".
"On montre à nos concitoyens que nous sommes attachés aux pensions de réversion, que vous voulez fragiliser dans une logique précaire. Je constate que vous êtes d'accord avec Mme Parisot (Medef), qui disait que l'amour comme le travail, c'était aujourd'hui précaire et fragile", lui a répondu Hervé Mariton (UMP) .
Martine Billard: "Je me suis toujours battue pour que le travail soit stable!...l'amour, ce n'est pas le mariage qui garantit sa stabilité. Cela se saurait!".
Au delà de cet échange, une sorte de réveil de la guerre du PaCS douze ans après son adoption, la commission a adopté quelques amendements sur le volet pénibilité de la réforme des retraites.
Pour l'Inter-LGBT, "les signes de rupture sont de plus en plus manifestes avec les LGBT. Cette lâcheté à refuser toutes nouvelles améliorations en faveur du Pacte civil de solidarité montre le peu d’intérêt de la majorité à l’avancée des droits. Le Président de la République ne se donne plus les moyens de convaincre et affiche une certaine hostilité face aux revendications portées par les couples de même sexe".
Mis en ligne le 23/07/2010