Union libre
Un homo séropo évincé de l’organisation des funérailles par la famille de son compagnon décédé
Act Up a révélé hier la situation d'un homo séropo évincé de l’organisation des funérailles par la mère de son compagnon de vie depuis 18 ans.E-llico.com / Actus
un homo séropo évincé de l’organisation des funérailles par la famille de son compagnon décédé
Union libre
Mis en ligne le 10/08/2010
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Christian Charpentier s’est éteint des suites du sida jeudi dernier.
Fred, qui partageait sa vie depuis 18 ans est évincé de l’organisation des funérailles par la mère de son compagnon, qui entend récupérer l’urne, et l’emporter en province, au mépris des volontés de Christian.
Act Up, qui révèle cette situation, se dit "en colère parce que Fred n’a aucun droit, aucune existence juridique".
"Nous sommes en colère parce que les volontés de Christian ne seront pas respectées, Fred en étant le seul réel dépositaire. Nous sommes en colère parce que la loi française permet que l’histoire de Christian et Fred soit gommée, niée, jetée aux oubliettes", écrit l'association.
Fred et Christian vivaient en union libre, "un statut flou au yeux de l’Etat qui réduit quasiment à rien les droits des partenaires.
Depuis la loi du 19 décembre 2008, les cendres humaines résultant d'un incinération sont des "restes mortels" dont le partage est interdit par la loi.
"Pourtant, observe Act Up, partager 'à l’amiable' les cendres d’un défunt constiturait une alternative en cas de conflits familiaux".
La volonté de Christian Charpentier était que ses cendres soient mélangées à celles de son compagnon, lorsque celui-ci disparaîtra à son tour, mais la loi française ne le permet pas et c'est sa famille qui bénéficie de tous les droits au détriment du compagnon d'une union libre.
Face à ce drame, Act Up-Paris réclame l’égalité des droits "pour tous les couples, homosexuels, hétérosexuels, mariés, PaCSés, en union libre et la même protection personnelle, sociale, patrimoniale, pour toutes les formes d’union.
Mis en ligne le 03/08/2010