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Les associations estiment que le compte n'y est pas

Les associations de lutte contre le sida regrettent le niveau des engagements des pays donateurs pour le Fonds mondial contre le VIH/sida, estimant que "le compte n'y est pas" et que la lutte allait désormais "être en stagnation".

E-llico.com / Santé / VIH

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Mis en ligne le 08/10/2010

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Lors de la "conférence de reconstitution des ressources" du Fonds Mondial qui se tenait mardi à New York, les pays donateurs se sont engagés à fournir au Fonds un total de 11,7 milliards de dollars sur trois ans (2011-2013).

Les engagements pour la période 2008-2010 avaient été de 9,7 milliards de dollars. Le Fonds, que dirige le Pr Michel Kazatchkine, avait imaginé pour la période suivante trois scénarios de financement, allant de 13 à 20 milliards de dollars.

Pour toutes les associations de soutien à la lutte contre le sida -Act Up-Paris, Aides, Coalition PLUS, Sidaction, Solidarité Sida- "le compte n'y est pas" pour cette crise sanitaire "qui dure depuis trop longtemps".

Pour Pauline Londeix, de Act Up-Paris, qui se trouvait à New York, "il faut 9 milliards de dollars pour maintenir le même nombre de personnes sous traitement", qui dure toute la vie. Il ne restera donc que 2,7 milliards sur trois ans pour prendre en charge de nouveaux malades.

"Pour arrêter l'épidémie d'infection au Vih, il faut que le plus grand nombre se fasse dépister et que entre 30 et 40% des personnes infectées soient traitées", a souligné Eric Fleutelot, de Sidaction. Mais s'ils ne peuvent pas avoir de traitement, "ils n'iront pas se faire dépister", a-t-il indiqué.

Lors de la dernière conférence internationale sur le sida, en juillet à Vienne, des chercheurs ont évoqué l'idée de mettre tous les séropositifs sous traitement pour éviter la transmission de la maladie. "Cela réduirait à moyen terme le nombre de personnes à traiter", souligne Eric Fleutelot.

La possibilité de créer une taxe sur les transactions financières pour financer les besoins de l'aide publique au développement avait été évoquée à Vienne, et le président Nicolas Sarkozy s'y était dit favorable le mois dernier à New York. Mais "il ne veut pas le faire tout seul", a relevé Eric Fleutelot, qui a reproché aux politiques leur "manque de courage".

Mis en ligne le 06/10/2010

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