Les querelles au sein de l'Eglise anglicane sont loin d'être apaisées et les risques d'éclatement demeurent à l'issue de son dernier synode dont l'un des objet était précisément de tenter de concilier ses composantes contradictoires, notamment sur la question de la place des homosexuels dans son clergé.

L'Eglise d'Angleterre a largement approuvé hier un texte limitant la liberté d'innovation de ses 38 composantes en grande partie autonomes et fixant un cadre au règlement de ses conflits internes. Mais un groupe minoritaire d'écclésiastiques conservateurs a immédiatement rejeté cet texte.

C'est, encore et toujours, l'ordination de l'évêque ouvertement gay Gene Robinson en 2003 par l'église épiscopalienne américaine qui reste au coeur du conflit qui déchire traditionalistes et libéraux à travers le monde anglican.

Ce dernier a d'ailleurs annoncé il y a quelques jours qu'il envisageait de prendre une retraite anticipée en 2013, après des années de polémique autour de son cas et après avoir reçu des menaces de mort.

Le texte adopté hier par le synode exige que les Eglises nationales se conforment à la position commune de l'Eglise.
Il doit encore faire l'objet d'une validation définitive en 2012, mais celle-ci apparaît encore incertaine après l'annonce des conservateurs selon laquelle ils ne participeront pas à la prochaine réunion des primats des églises anglicanes régionales et nationales prévu l'an prochain en Irlande.

Mis en ligne le 25/11/2010