Des chercheurs pensent avoir guéri un homme du VIH par greffe de cellules souches - Allemagne

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Des chercheurs pensent avoir guéri un homme du VIH par greffe de cellules souches

Trois ans après avoir reçu une greffe de cellules souches, un patient américain, Timothy Brown, aurait "guéri" du sida, selon des scientifiques allemands dont les recherches ont été publiées mercredi dans la revue "Blood".

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Des chercheurs pensent avoir guéri un homme du VIH par greffe de cellules souches
Allemagne

Mis en ligne le 15/12/2010

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Recherche VIH Sida Science Système immunitaire

Le patient de 42 ans, séropositif depuis dix ans, a été traité en 2007 pour une leucémie aiguë.  

Trois ans et demi plus tard, après une greffe de cellules souches effectuée dans le cadre d'un traitement contre sa leucémie, les chercheurs ont constaté un effet inédit sur sa séropositivité alors même que les médecins lui avaient demandé de cesser de prendre ses antirétroviraux, par crainte que les médicaments nuisent au succès de l'opération. 

Le donneur choisi pour la greffe qu'a subi Timothy Brown était porteur d'une mutation génétique rare, qui rend les cellules immunitaires résistantes aux principales formes de VIH.

Timothy Brown présente désormais un taux de cellules immunitaires comparables à une personne bien portante et les cellules désormais produites par son organisme sont résistantes au VIH.

Les chercheurs de l'Université de Berlin expliquent que les cellules souches du donneur ont produit une mutation génétique rare qui les a rendus résistants à l'infection par le VIH.

"Nos résultats suggèrent fortement que la guérison du VIH a été réalisé chez ce patient", en conclut l'étude
publiée dans la revue "Blood".

Toutefois, les experts du VIH estiment que si ces résultats sont prometteurs, ils ne représentent pas un remède potentiel pour tous les patients et doivent être accueillis
avec la plus grande prudence.

En effet, il est possible que le virus, bein qu'indétectable, soit encore présent en quantités infimes dans des cellules du patient.

Par ailleurs, dans la mesure où 30% des patients en moyenne ne survivent à une greffe de la moelle ossesuse, les spécialistes du sida estiment qu'il ne serait pas déontologique de soumettre des malades à un traitement aussi risqué alors que les anti-rétroviraux sont efficaces pour contrôler le virus.

 

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