Act Up-Paris réclame que de nouveaux médicaments soient testés chez les patients en danger - Hépatite C

Hépatite C

Act Up-Paris réclame que de nouveaux médicaments soient testés chez les patients en danger

Mardi matin, une quinzaine de militants d’Act Up-Paris ont zappé le siège du LEEM (Les Entreprises du Médicament), au 88 rue de la Faisanderie (Paris, 16e) pour dénoncer la politique de développement de molécules contre le virus de l’hépatite C (VHC).

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Act Up-Paris réclame que de nouveaux médicaments soient testés chez les patients en danger
Hépatite C

Mis en ligne le 15/02/2011

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Les activistes ont bloqué l’entrée des bureaux avec du ruban adhésif jaune et noir et exigé que 1.500 personnes co-infectées au VIH et au VHC aient accès en urgence aux molécules développées par les laboratoires MSD/Schering Plough et Janssen. "Faute de quoi, elles seront condamnées", affirme Act Up.

L'association dénonce la stratégie de développement et de commercialisation des médicaments "pour les seuls bénéfices de quelques actionnaires".

Aujourd'hui, 35% des personnes vivant avec le VIH ont aussi le VHC et seulement 25% d’entre elles répondent aux traitements actuellement disponibles contre l’hépatite. "Il y a donc urgence", souligne Act Up.

Les hépatites sont la première cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH. Le VIH aggrave le pronostic de l’infection par le VHC, avec une progression deux fois plus rapide de la fibrose et un risque de fibrose décompensée 5 fois supérieur.

Selon Act Up, "les personnes qui auraient le plus besoin des nouveaux traitements parce qu’elles ne répondent plus au traitement actuel sont exclues des essais thérapeutiques dans la mesure où les laboratoires ne sélectionnent que des patients dont le profil médical confirmera au mieux l’efficacité des molécules testées". Cela permet d’optimiser les résultats et de les présenter sous un jour favorable, en mentant par omission sur toutes les personnes pour lesquelles le traitement risque d’être mal supporté".

Un des militants de l'association, Gérald Sanchez, co-infecté au VIH et au VHC, est mort après des années de combat pour changer cette logique. Ces derniers mois, il tentait de convaincre les laboratoires qui ont développé des molécules prometteuses contre l’hépatite C de les rendre accessibles aux co-infectéEs VIH. 

C'est son combat que les militants ont voulu prolonger par leur action de mardi.

Un représentant d’Act-up Paris a pu s’entretenir avec le directeur général du LEEM, Philippe Lamoureux, qui, selon l'association, a demandé "du temps pour réfléchir sur le sujet".

Source et photo : Act Up

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