Ouganda
Des notes diplomatiques publiées par Wikileaks attestent de l'homophobie de haut responsables
Un série de câbles diplomatiques publiés par Wikileaks et repris par le journal britannique The Guardian attestent de l'étendue de l'homophobie en Ouganda.
E-llico.com / Actus
Des notes diplomatiques publiées par Wikileaks attestent de l'homophobie de haut responsables
Ouganda
Mis en ligne le 21/02/2011
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Un télégramme de l'ambassade américaine fait état d'une réunion de 2009, parrainée par l'ONU et au cours de laquelle le militant des droits LGBT David Kato - assassiné le mois dernier - a été l'objet de moqueries alors qu'il prononçait nerveusement un discours contre le projet de loi qui prévoit de renforcer la répression de l'homosexualité en Ouganda.
Selon le câble diplomatique, un membre de la Commission ougandaise des droits de l’Homme a "ouvertement plaisanté et ricané" avec les partisans du projet de loi.
Un diplomate américain parle du député évangéliste David Bahati à l'origine du projet de loi comme d'un homophobe "incurable".
Des câbles font également référence au pasteur homophobe Martin Ssempa et au ministre ougandais de l'Ethique James Nsaba Buturo.
On y lit notamment: "La capacité de Bahati, Buturo, et en particulier de Ssempa à canaliser la colère populaire dans la haine violente à l'encontre d'une minorité déjà impopulaire, mais tolérée est effrayant".
Les mémos diplomatiques notent encore que la condamnation internationale du projet de loi anti-homo a obligé les dirigeants ougandais à reconsidérer leur soutien à Bahati mais que "les officiels continuent de faire des pronostics contradictoires sur l’avenir de la loi" et que le sentiment anti-gay est élevé dans le pays.