Ban Ki-Moon appelle à redéfinir la réponse au sida et accélérer la lutte  - VIH

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Ban Ki-Moon appelle à redéfinir la réponse au sida et accélérer la lutte

A l'approche du 30e anniversaire de l'identification du sida, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a appelé jeudi à "des décisions audacieuses pour redéfinir la réponse" à l'épidémie, et à freiner l'ascension "totalement intenable" des coûts de traitement.

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Ban Ki-Moon appelle à redéfinir la réponse au sida et accélérer la lutte
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Mis en ligne le 31/03/2011

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"La lutte contre le sida vit son heure de vérité", a-t-il observé dans un rapport publié à Nairobi. " Nous avons une opportunité unique de mesurer les progrès enregistrés et de faire le point de manière honnête et critique sur les obstacles qui font que l'épidémie continue d'aller plus vite que la réponse qu'on y donne", a ajouté Ban Ki-moon.

"Nous devons prendre les décisions audacieuses qui vont complètement redéfinir la réponse au sida", ajoute Ban Ki-Moon, rappelant l'objectif fixé en 2010 de "zéro nouvelle infections, zéro discrimination et zéro décès dû au sida".

Il y a exactement 30 ans, le 5 juin 1981, les épidémiologistes américains d'Atlanta faisaient état des premiers cas de pneumonie mortelle chez de jeunes homosexuels. En 1983, les chercheurs français de l'Institut Pasteur découvraient l'existence d'un nouveau virus, à l'origine du sida, aujourd'hui appelé VIH (virus de l'immunodéficience humaine).

Le sida a tué à ce jour plus de 25 millions de personnes, et plus de 60 millions ont été infectées par le VIH, note Ban Ki-Moon dans son rapport.

"Chaque jour, plus de 7.000 personnes sont nouvellement infectées, dont 1.000 enfants. Aucun pays n'a échappé aux ravages de cette épidémie vraiment mondiale", souligne-t-il.

Il y a eu certes des progrès en trente ans, en particulier dans l'accès aux traitements anti-sida pour plus de six millions de malades dans les pays pauvres.

Mais de nombreux problèmes demeurent, parmi lesquels l'augmentation "totalement intenable" des coûts en regard de moyens qui stagnent.

Depuis fin 2007, les ressources consacrées au sida sont restées en-dessous de 16 milliards de dollars par an, alors que de plus en plus de gens sont contaminés et que les malades ont besoin d'être traités toute leur vie.

Dans son rapport, Ban KI-Moon fixe des buts pour d'ici à 2015.

Il appelle les gouvernements à s'engager à réduire la transmission sexuelle du VIH de 50%, à garantir que 13 millions de personnes aient accès au traitement nécessaire, que le nombre des morts par tuberculose chez les séropositifs, principale cause de décès pour eux, soit réduit de moitié et que soit éliminée la transmission du VIH de la mère à son bébé.

C'est en effet, dit-il, "une grave injustice mondiale que chaque année 370.000 nouveau-nés contractent le VIH dans les pays à faibles et moyens revenus", alors que ce mode de transmission a été pratiquement éliminé dans les pays riches.

Il évoque les nouveaux outils de prévention que sont la circoncision, qui réduit le risque de transmission virale de la femme à l'homme de l'ordre de 60%. Ces deux dernières années, quelque 200.000 hommes ont été circoncis dans 13 pays à haute prévalence du VIH.

A cela s'ajoutent des essais prometteurs avec un microbicide vaginal, pour aider les femmes à se protéger, et d'autres portant sur l'utilisation à titre préventif des antirétroviraux, non pour traiter mais éviter la contamination.

Mais un effort massif doit être fait pour freiner la trajectoire ascendante des coûts, souligne son rapport.

Source : AFP

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