Les hommes homosexuels toujours exclus, regrette SOS-Homophobie  - Don du sang

Don du sang

Les hommes homosexuels toujours exclus, regrette SOS-Homophobie

En 2011, les hommes homosexuels ne peuvent toujours pas donner leur sang, ont dit mardi, lors de la journée mondiale du don du sang, les associations SOS-Homophobie et Elus locaux contre le sida, jugeant l'exclusion "discriminatoire" et "insultante".

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Les hommes homosexuels toujours exclus, regrette SOS-Homophobie
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Mis en ligne le 14/06/2011

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Don de sang Nora Berra Sénat

Alors que "l’Etablissement Français du Sang (EFS) alerte plusieurs fois par an sur le risque de pénurie", les gays sont "toujours interdits - à vie! - de donner leur sang, sans qu’une quelconque question relative à leur comportement leur soit posée lors du questionnaire préalable à tout don", disent les deux associations dans un communiqué.

Selon elles, édicter "un certain nombre de contre-indications au don du sang, notamment pour les personnes ayant des comportements à risque", est "normal si l’on se base sur des critères de santé publique", mais "intolérable si l’exclusion est motivée par des préjugés".

Pour ces associations, "c'est la notion de +pratique à risque+, et non de 'groupe à risque', qui doit être retenue comme facteur d'exclusion pour le don du sang". Elles font état également "de nombreux témoignages de lesbiennes n'ayant pu donner leur sang".

Les contre-indications au don du sang dépendent des données épidémiologiques publiées chaque année, a dit à l'AFP le Dr Bruno Danic, de l'EFS.

"Selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), l'épidémie de VIH ne diminue pas chez les homosexuels masculins et "le risque est 200 fois plus élevé chez les homosexuels masculins de contracter le VIH", a-t-il affirmé.

Parmi les donneurs de sang dont la séropositivité a été découverte entre deux dons, "la moitié des cas concernait des hommes contaminés par une relation homosexuelle", dit-il.

Il rappelle que "si le don de sang a lieu dans les 15 jours qui suivent une contamination, on ne le voit pas", et qu'il existe toujours un risque résiduel: "une poche de sang sur trois millions peut passer outre les tests de sécurité (dépistage, entretiens avec les donneurs, etc.). Ce risque pourrait être multiplié par quatre", si les homosexuels masculins étaient autorisés à faire don de leur sang, assure-t-il.

Bruno Danic précise qu'il n'y a aucune raison épidémiologique" concernant les lesbiennes, et qu'elles ne doivent pas être empêchées de faire un don de sang. "Si ça arrive, c'est une erreur. Il faut nous le faire savoir", dit-il.

Source : AFP

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