Le principal promu du remaniement est François Baroin qui devient ministre de l'Economie et des Finances. On se souvient à la rédaction d'E-llico qu'il a été le ministre de l'Intérieur sous l'autorité duquel le magazine Illico a été menacé d'interdiction en 2002.

Le nouvel entrant le plus ouvertement engagé dans l'opposition aux droits LGBT est sans conteste Jean Leonetti, nommé ministre des Affaires européennes. Il a été le rapporteur de la mission parlementaire sur la révision des lois de bioéthique, prélude au projet de loi qui vient d'être voté au Parlement. Et il s'est fortement opposé à toute évolution du droit en la matière. Mais il est surtout l'auteur du rapport sur le statut du beau-parent qui a fermé la porte à toute évolution législative de l'homoparentalité et créé une immense déception au sein de la communauté LGBT.

Le gouvernement comptera désormais en son sein David Douillet. L'ex judoka a publié un livre en 1998 dans lequel il s'exprimait sur les femmes et les homosexuels en ces termes:
"On dit que je suis misogyne, écrit-il notamment. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes!". On peut rêver plus subtil pour un ministre.

On épinglera également Claude Greff, nommée secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, chargée de la Famille. Cette éputée UMP d'Indre-et-Loire n' apas craint en son temps de figurer sur la liste de Jean Royer, l'ancien maire de Tours récemment décédé et qui s'était illustré par sa croisade anti-pornographie et anti-homo.

Seule Valérie Pécresse, qui prend du galon dans ce remaniement en arrivant au Budget et au porte-parolat du gouvernement, a affiché un authentique engagement pro-LGBT en soutenant des campagnes de lutte contre l'homophobie dans l'enseigenement supérieur.