
Infections sexuellement transmissibles
Campagne percutante de dépistage sur internet
L'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) a lancé jeudi sur Internet une campagne percutante d'incitation au dépistage des infections sexuellement transmissibles, avec en vedette les affreux Chlamydia, Hépatite B, Gonocoque et Syphilis.
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Campagne percutante de dépistage sur internet
Infections sexuellement transmissibles
Mis en ligne le 30/06/2011
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IST Infections sexuellement transmissibles Chlamydia Hépatite B Gonocoque et Syphilis.
Un film et des "interviews" sont visibles sur www.info-ist.fr jusqu'au 23 juillet. Les interviews seront aussi diffusées sur les réseaux Facebook, Daily Motion et Youtube.
Dans la vidéo, Franck, Sonia, David et les autres courent dans les herbes en sous-vêtements, talonnés par les IST, représentées par d'affreux bonshommes glauques et pustuleux, avec de faux airs des personnages du peintre Arcimboldo.
Lors de leurs interviews, les "héros" confient que leur force c'est que les gens les "connaissent peu" et ne les "repèrent pas". "Je me faufile partout", dit Hépatite B, "je passe inaperçu", confie Chlamydia. Et racontent avec délectation les maladies qu'ils provoquent : septicémie, stérilité, grossesses extra-utérines, cirrhoses, atteinte du cerveau... Ils admettent cependant que des précautions et des traitements les rendent inefficaces.
L'objectif de santé publique, c'est "dépister tôt pour éviter les transmissions, et traiter tôt pour éviter les complications", indique l'Inpes.
Cette campagne démarre alors que le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) de l'Institut de veille sanitaire publie un numéro spécial sur le sujet.
Le nombre de cas de syphilis (4.022 recensés de 2000 à 2009) a augmenté en 2007, puis diminué ensuite, indique le Beh. Les personnes touchées sont majoritairement (83%) des homosexuels.
Les infections à gonocoques ont fortement progressé entre 2008 et 2009 (+52%), du fait sans doute surtout d'un relâchement de la prévention. Cela "laisse présager l'augmentation de la transmission d'IST plus graves, notamment du VIH et des hépatites B, dans des populations jeunes", selon le Beh. La forte augmentation de la résistance à la ciprofloxacine, naguère traitement de première intention, est aussi avancée comme explication à la hausse des infections.
La transmission de l'hépatite B par voie sexuelle reste "préoccupante" et constitue le principal mode de transmission de l'infection dans les pays industrialisés, souligne le Beh en préconisant d'améliorer impérativement "l'application des recommandations vaccinales" en France.
Pour l'infection à chlamydia tracomatis, l'IST la plus fréquente dans les deux sexes, l'extension des tests pratiqués a quasi doublé le nombre de diagnostics d'infection entre 2006 et 2009.
Source : AFP