Johnson Aziga, quinquagénaire d'origine ougandaise, avait été jugé coupable en avril 2009 de deux meurtres avec préméditation - ce qui a constitué une première au Canada - et de dix agressions sexuelles graves.

Il a été condamné mardi par un tribunal de l'Ontario à la prison à vie, ce qui implique généralement au Canada la possibilité d'une libération conditionnelle au bout de 25 ans de réclusion.

Mais il a été classé "criminel dangereux", autrement dit cette possibilité dépendra de la décision d'une commission le moment venu.

Il avait reconnu avoir eu des relations sexuelles non protégées avec onze femmes, qu'il n'avait pas informées de sa séropositivité constatée en 1996.

Deux de ces femmes sont mortes d'affections liées au sida et sept autres sont devenues séropositives.

Johnson Aziga, un ancien employé du ministère provincial de la Justice, est intervenu longuement mardi devant un tribunal de Hamilton en Ontario, affirmant qu'il n'avait jamais eu l'intention de transmettre le virus à quelqu'un et qu'il souhaitait renoncer à sa citoyenneté canadienne pour purger sa peine en Ouganda ou au Kenya, considérant n'avoir pas eu droit à un procès juste, a rapporté la chaîne publique CBC.

Il a affirmé aussi n'avoir pas révélé sa séropositivité en raison de coutumes et croyances qui prévalent dans son pays d'origine, où l'on ne reçoit aucune éducation en matière de sexualité, selon lui.

L'accusation avait avancé que la libido hors du commun de l'accusé accentuait chez lui le risque de récidive, tandis que selon ses défenseurs, les huit années passées en prison depuis son arrestation en 2003 lui avaient permis de s'informer sur le sida et de changer.

> Un homme soupçonné d'avoir sciemment transmis le virus du sida écroué à Cergy

Un homme d'une quarantaine d'années soupçonné d'avoir sciemment transmis le virus du sida à d'anciennes compagnes a été mis en examen le 13 juillet et placé en détention provisoire, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Le suspect a été mis en examen pour "administration" et "tentative d'administration de substances nuisibles", selon cette source.

Son interpellation a fait suite à une plainte déposée par l'une de ses ex-petites amies domiciliée à Pontoise (Val-d'Oise) qui l'accuse de lui avoir volontairement transmis le virus du sida.

Selon Le Parisien, le suspect, qui serait inconnu des services de police, aurait sciemment contaminé une dizaine de victimes. Il aurait eu des relations non protégées avec de multiples partenaires en France, en Allemagne, son pays d'origine, mais aussi en Angleterre. Il aurait connu la plupart d'entre elles via des sites internet de rencontre et un réseau social, relate le quotidien.

La police judiciaire (PJ) de Cergy (Val-d'Oise) est chargée de l'enquête.

Source : AFP