
Nîmes
Un club gay attaqué par des néonazis porte plainte
Le responsable du Lulu Club, une discothèque gay de Nîmes, a déposé plainte le 10 août pour agression à caractère homophobe à l'encontre de trois légionnaires qui ont agressé un client et brisé les vitrines du lieu.
E-llico.com / Actus
Un club gay attaqué par des néonazis porte plainte
Nîmes
Mis en ligne le 11/08/2011
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L'affaire remonte en fait à quelques mois. En octobre 2010, un client qui sortait du Lulu Club est agressé par deux individus, des légionnaires selon l'avocat du Lulu Club, une discothèque gay de Nîmes.
Bléssé, le client se réfugie à l’intérieur de l'établissement pour se protéger, mais ses agresseurs en brisent alors les vitrines à coups de barres de fer avec l’aide d’un troisième complice qui les a rejoint.
"Ils proféraient des menaces racistes, sommant les videurs de sortir. L’incroyable s’est même produit : l’un d’eux a fait des saluts nazis", a confié le patron du Lulu Club au journal Midi Libre. Le voisinage parle aussi de chants nazis entonnés par les trois hommes manifestement ivres par ailleurs.
La police intervient suite aux appels des voisins et emmène les trois agresseurs au poste.
Deux plaintes sont déposées de la part du client agressé - qui ne fait pas état, alors, de son orientation sexuelle - et de l'établisssement attaqué.
Au final toutes deux seront classées sans suite.
10 mois plus tard, le patron du Lulu Club, Bruno Rieu (photo), n'entend pas baisser les bras. Il vient de déposer une nouvelle plainte, cette fois pour "agression à caractère xénophobe liée à l’orientation sexuelle de son établissement" afin de de relancer le dossier enterré.
"Il est intolérable que les établissements gays soient visés par de tels agissements", explique-t-il pour motiver son action.
Le Comité Idaho a décidé pour sa part de se porter partie civile dans l'affaire pour lui donner plus d'échos encore et en souligner le caractère homophobe.
Pour Louis-Georges Tin, président du Comité, "cette affaire exemplaire ne fait que confirmer nos analyses régulières, et montre les défaillances des autorités publiques compétentes (si l'on peut dire) en la matière".
Le Comité Idaho entend interpeller le ministre de l'Intérieur, le
ministre de la Défense et le ministre de Justice.
Photo Midi Libre