Les deux jeunes gens, âgés de 19 et 20 ans, ont été arrêtés le 25 juillet dernier dans une voiture devant une boîte de nuit dans la capitale camerounaise, Yaoundé.

Les jeunes hommes sont détenus à Yaoundé à la prison centrale de Kondengui. Ils doivent comparaître le 18 août prochain pour homosexualité, selon un communiqué d'associations camerounaises qui militent pour leur défense.

Jonas et Franky - c'est le noms des deux inculpés - ont été décrits comme très "féminisés" par les policiers qui les ont interpelés. Le pantalon du chauffeur du véhicule où ils se trouvaient, Hilaire N., était ouvert, selon la police, et une tentative de soudoyer les fonctionnaires serait intervenue de sa part.

Au final, seuls Jonas et Franky restent accusés en vertu de  l’article 347 bis du code pénal camerounais, selon lequel ils seraient passibles de cinq ans de prison en cas de flagrant délit, ce qui n'a pas été le cas se defendent les interressés.

Erwin Van Der Borght, directeur d'Amnesty International Programme Afrique, a estimé que "le Cameroun devrait abroger cette loi draconienne". "En arrêtant les personnes uniquement en raison de leur orientation sexuelle présumée, le gouvernement camerounais est en violation flagrante des traités internationaux relatifs aux droits qu'elle a signés ou ratifiés", a-t-il ajouté.