"Sans un consensus (au sujet de la tenue de la Gay pride), je n'enverrai pas mes policiers" pour être confrontés à des violences, a déclaré Ivica Dacic cité par l'agence Beta.

"Faut-il que 5.000 policiers versent leur sang dans les rues pour que d'autres viennent ensuite déclarer qu'il n'aurait pas fallu organiser une Gay pride", a-t-il ajouté.

"Je demande que tous (les responsables politiques) se prononcent sur la question afin que nous sachions à quoi nous en tenir", a poursuivi le ministre.

Ivica Dacic a souhaité connaître en particulier la position du maire de Belgrade, où la Gay pride doit avoir lieu, celle de la municipalité, du gouvernement serbe et du président serbe, Boris Tadic.

"Certains disent que la Gay pride n'est pas populaire", a-t-il relevé.

La Gay pride de l'année dernière à Belgrade, la première en près de dix ans, a été marquée par des heurts importants entre des milliers de manifestants homophobes et violents, pour beaucoup issus de la mouvance ultra-nationaliste ou des milieux des supporteurs sportifs, et de nombreux effectifs de la police.

Ces heurts ont fait plus de 150 blessés, dont 147 policiers.

(Source AFP)