Le Parquet décide de ne pas retenir les circonstances aggravantes liées à l'homophobie - Agression homophobe à Bordeaux

Agression homophobe à Bordeaux

Le Parquet décide de ne pas retenir les circonstances aggravantes liées à l'homophobie

Les organisations LGBT bordelaises se disent "choquées et en colère" après la décision du parquet de Bordeaux de ne pas retenir les circonstances aggravantes liées à l'homophobie dans l'affaire de l'agression de Nicolas, un jeune gay roué de coups par un voisin, dimanche dernier.

E-llico.com / Actus

Le Parquet décide de ne pas retenir les circonstances aggravantes liées à l'homophobie
Agression homophobe à Bordeaux

Mis en ligne le 07/10/2011

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"Le parquet délivre-t-il un permis de tabasser les homosexuels ?", s'indigne Matthieu Rouveyre, membre de LGP Bordeaux, conseiller général et conseiller municipal (PS) à la suite de la décision de la justice bordelaise de renvoyer l'auteur de l'agression de Nicolas, insulté et roué de coups par son voisin, devant le Tribunal de police sans retenir les circonstances aggravantes liées à l'homophobie.

Dimanche 2 octobre Nicolas a été roué de coups par son voisin qui voulait lui faire fermer sa "sale gueule de pédé de merde".

Dès le 22 avril 2011, Nicolas avait déposé une main courante pour signaler des menaces accompagnées de propos homophobes. Les agissements ne cessant pas, il déposera une plainte le 3 juin. Quelques heures avant l'agression, il contacte la police car son voisin vient de lui jeter une pierre.

Aucune de ces alertes n'incitera les autorités à prendre les mesures adéquates et c'est una violente agression qui s'ensuivra, accompagnée d'injures homophobes explicites selon des témoins.

Pourtant, le Parquet de Bordeaux a décidé de simplement renvoyer l'auteur des faits devant le Tribunal de police sans retenir les circonstances aggravantes liées à l'homophobie.

Le Parquet de Bordeaux qui a fait preuve, selon les associations LGBT bordelaises, "d'un laxisme inacceptable depuis le début de cette affaire", a refusé de prendre en compte le témoignage d'une voisine qui atteste le caractère homophobe de l'agression.

Les organisations LGBT locales se disent "choquées et en colère de ce manque d'empathie pour la victime" et considérent "qu'il est grand temps pour le Parquet de Bordeaux de se former à la lutte contre les discriminations".

(Source Matthieu Rouveyre / LGP Bordeaux)

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