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Le Conseil national du sida pour une taxe sur les transactions financières

Le Conseil national du sida (CNS) estime "opportun" de mettre en oeuvre une taxe sur les transactions financières et de développer d'autres financements innovants, pour "enrayer la dynamique de l'épidémie" de sida par un accès élargi au dépistage et au traitement.

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Mis en ligne le 31/10/2011

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Faute de quoi, "la lutte contre le VIH/sida sera durablement compromise", affirme cet organe consultatif indépendant dans un avis publié à la veille du G20, qui a inscrit à son ordre du jour la question des financements innovants.

Pour le CNS, la taxe envisagée sur les transactions financières "constitue une opportunité réelle pour la communauté internationale d'assumer ses responsabilités".

Le Conseil, que préside le professeur Willy Rosenbaum, rappelle que l'Onu avait promis en 2005 un accès universel au traitement antirétroviral pour fin 2010. Faute d'y être parvenue, elle s'est engagée en 2011 à ce que 15 millions de personnes soient sous traitement d'ici 2015.

Selon les derniers chiffres de l'Onusida, qui portent sur l'année 2009, plus de 33 millions de personnes dans le monde vivent avec le virus, dont près de 6 millions bénéficient d'un traitement. Les personnes faiblement infectées n'en ont pas besoin, mais 10 millions de personnes éligibles au traitement ne le reçoivent pas.

Or, "la mise au traitement des personnes contaminées permet la réduction très significative du risque de transmission du vih", impliquant "une baisse conséquence du nombre de nouvelles contaminations dans des délais relativement brefs", rappelle le CNS.

Il relève qu'après un accroissement "sans précédent" des revenus disponibles entre 2000 et 2008, les investissements engagés "diminuent depuis 2009". De 15,9 milliards de dollars en 2009, il faudrait qu'ils atteignent 28 à 50 milliards de dollars par an, pour parvenir aux objectifs de 2015.

Outre la taxe sur les transactions financières, le CNS souligne la nécessité de mobiliser l'aide publique au développement, inférieure en France au ratio de 0,7% du RNB à l'horizon 2015 à quoi elle s'était engagée. Il prône aussi des financements innovants diversifiés, tels que taxes et partenariats public/privé.

Le CNS souligne en outre que la protection accrue des brevets a limité la concurrence et donc "la baisse attendue" du prix des traitements. Il juge "impératif" d'abroger les clauses présentes dans les accords bilatéraux qui limitent les dérogations permettant aux pays pauvres de bénéficier d'un accès aux médicaments.

Ainsi, certaines propositions des négociations en cours entre l'Inde et l'Union européenne compliqueraient l'accès aux médicaments génériques pour les pays pauvres.

(Source AFP)

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