Elle avait fait sensation en juin dernier à Deauville. Elue "Miss Promesses" du G8 devant des centaines de journalistes, elle avait déclaré : "les promesses non tenues sont des promesses qui tuent".

Alors que les plus riches nations du monde se réunissent à Cannes pour un nouveau sommet, Miss Promesses s'est invité ce 3 novembre à Nice pour un come-back à l'occasion du G20.

En 2005, le G8 s’y était engagé : "en 2010, tous les séropositifs auront accès aux traitements". Avec en filigrane cet espoir historique : mettre fin au sida en 30 ans.

"Nous sommes fin 2011 et deux malades sur trois ne sont toujours pas pris en charge. Chaque jour, le sida fait 7.000 victimes supplémentaires. 7.000 morts qui pourraient être évitées. Pour cette seule année 2011, la promesse brisée aura coûté la vie à plus de deux millions de personnes", explique Aides qui soutient cette action.

Toutes les études le démontrent : un accès aux traitements partout et pour tous permettrait d’en finir définitivement avec le sida.

Une récente étude parue dans la revue scientifique The lancet montre que cet objectif est même la meilleure stratégie économique à long terme : pour 22 milliards de dollars d’investissements annuels jusqu’en 2020, les vies sauvées et les contaminations évitées garantiraient chaque année près de 30 milliards de dollars de ressources supplémentaires aux pays en développement.

"En ces temps de crise et au cœur d’un G20 totalement arcbouté sur les questions économiques, voilà un argument sonnant et trébuchant que les Etats devraient être en mesure d’entendre", souligne Aides.

Voilà des mois que l'association tire la sonnette d’alarme et propose des solutions pérennes pour dégager de nouvelles ressources, comme la taxe sur les transactions financières ou un meilleur accès aux génériques pour les pays pauvres.

"Les pays du G20 doivent assumer leurs responsabilités et augmenter leur contribution au Fonds mondial", voilà le message que Miss Promesses a voulu porter à Nice et Cannes.