Plusieurs organisations et militants LGBT africains font état de leurs craintes suite aux appels d'européens à conditionner l'aide au développement au respect des droits des minorités sexuelles.

En fait, ceux-ci redoutent un effet inverse à celui recherché. Dans un communiqué, ils expriment leur crainte qu'une politique de pression en ce sens ne se retournent contre les personnes LGBT elles-mêmes, notamment en compliquant les conditions de travail des organisations de défense des droits humains.

Les signataires du communiqué cite le contre-exemple du Malawi - qui a déjà subi une réduction de son aide en provenance du Royaume-Uni - et qui connaît une stigmatisation encore plus forte des personnes LGBT depuis cette mesure.

Par ailleurs, les défenseurs des droits LGBT craignent une remise en cause de certains programmes de santé, notamment dans le domaine de la lutte contre le sida.

Cette réaction intervient alors que le Premier ministre britannique David Cameron a clairement mis en garde les gouvernements homophobes lors d'une réunion des chefs d'Etat du Commonwealth.

Dénonçant la position de Cameron, un officiel ougandais a déclaré à la BBC que son pays était "fatigué de ces conférences" et que les nations du Commonwealth ne doivent pas être traités comme des "enfants".