"Ce n'est pas possible que nous légalisions le mariage homosexuel puisqu'il va à l'encontre de notre culture", a déclaré à la presse le vice-ministre Sheka Tarawallie, réagissant à des déclarations du Premier ministre britannique.

David Cameron avait menacé d'exclure des programmes britanniques d'aide les pays "qui ne respectent pas les droits de l'Homme", incluant "le traitement réservé aux homosexuels", dans un entretien le 30 octobre à la radio britannique BBC, à l'issue d'un sommet du Commonwealth en Australie.

La déclaration du dirigeant britannique a aussi été dénoncée par l'église méthodiste de Sierra Leone qui, selon ses responsables, compte 500.000 membres.

"L'église en Sierra Leone fera tout son possible pour protéger la démocratie, mais nos valeurs n'acceptent pas l'appel du Premier ministre britannique pour des pays du Commonwealth, dont la Sierra Leone, à accepter la pratique des relations lesbiennes et gay", a affirmé le président de cette église, le pasteur Arnold Temple.

"Nous demandons au gouvernement de dire au responsable britannique que de telles pratiques sont inacceptables et que nous les condamnons totalement.

"L'Afrique ne doit pas être considérée comme un continent qui doit être influencé à travers une menace démoniaque, car nos valeurs sont complètement différentes" de celles prônées par M. Cameron, a-t-il ajouté.

Ronald Tucker, militant de l'organisation de défense des homosexuels "Pourquoi ne pouvons-nous pas nous marier?", a approuvé les déclarations du responsable britannique en faveur du mariage homosexuel.

"Personne n'a le droit de nous empêcher de nous marier entre personnes de même sexe", et David Cameron devrait "mettre à exécution sa menace contre les pays africains en leur retirant toute aide financière jusqu'à ce qu'ils acceptent de promulguer des lois protégeant le mariage homosexuel", a dit Ronald Tucker.

(Source AFP)