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Le nombre de cas nouveaux en augmentation chez les gays

Le nombre de nouveaux cas de porteurs du virus du sida reste globalement stable en France mais augmente chez les homosexuels, selon une étude publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), qui souligne la part toujours très élevée des détections "très tardives".

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Mis en ligne le 29/11/2011

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Le nombre de personnes ayant découvert qu'elles étaient infectées par le VIH a été estimé à 6.265 cas en 2010 contre 6.341 en 2009, 6.340 en 2008 et un pic à 7.679 en 2004.

"Après avoir diminué significativement entre 2004 et 2007, le nombre de découvertes de séropositivité s'est stabilisé depuis", explique le BEH qui précise que la région Ile-de-France concentre 44% des nouveaux cas.

Autre point noir en terme de nouvelles infections, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane représentent 9% du total des nouveaux cas.

Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2010, on estime que 57% ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels, 40% lors de rapports entre hommes et 1% par usage de drogues injectables.

Le nombre de découvertes de séropositivité chez les gays et les Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes  est estimé à 2.500 pour 2010.

Sur la période 2003-2010, on observe une augmentation du nombre de découvertes de ces séropositivités dans le groupe des hommes ayant une sexualité entre hommes alors qu’il baisse dans les autres groupes.

Globalement, 30% des découvertes de séropositivité sont considérées comme "très tardives". C'est principalement le fait d'hétérosexuels ou d'usagers de drogues injectables, souligne le BEH.

Il s'agit de "personnes moins sensibilisées" au problème du sida ou moins bien suivies médicalement et "qui ne recourent au diagnostic que lorsqu'elles perçoivent des symptômes", déplorent les auteurs de l'étude.

"Le dépistage trop tardif et le traitement différé sont autant d'opportunités manquées dans un système de santé qui est pourtant fort bien organisé pour répondre à la demande", commente l'épidémiologiste François Dabis dans le même Bulletin.

Un diagnostic précoce présente un double avantage puisque la personne infectée peut bénéficier plus rapidement d'un traitement et le risque d'infecter d'autres personnes devient plus limité.

Le nombre de nouvelles contaminations en France, estimé à près de 7.000 par an, reste "beaucoup trop élevé", souligne François Dabis.

"Face à ce constat d'échec, les stratégies conventionnelles de prévention ont atteint leurs limites", juge cet épidémiologiste universitaire à Bordeaux.

En 2010, le nombre de tests de dépistage en France est resté stable avec 4,98 millions. "Ce nombre qui avait augmenté de 2003 à 2005, atteignant 5,29 millions, a diminué en 2006 puis s'est stabilisé", selon le BEH.

"Ce niveau est très insuffisant" estime M. Dabis, avec 77 tests pour 1.000 habitants.

Il faudrait "doubler puis tripler" ce niveau et faire disparaître les diagnostics tardifs pour parvenir à une "réduction de 80 à 90% des nouvelles infections" d'ici cinq ans, selon l'épidémiologiste.

(Avec AFP)

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