Le Sénat a déjà approuvé la semaine dernière ce texte qui interdit les mariages homosexuels et les démonstrations publiques d'affection entre personnes du même sexe.

Cette loi prévoit une peine de 14 ans de prison pour les couples homosexuels et de 10 ans pour ceux qui se sont fait complices de leur union.

Cette initiative du Nigéria intervient alors que le président Barack Obama a vivement condamné les mesures discréminatoires prises à l'encontre des homosexuels dans le monde.

"Je suis très inquiet des violences visant les lesbiennes, les homosexuels, les bisexuels et les transsexuels", a-t-il souligné dans une note interne, qui appelle les diplomates américains à la vigilance.

La nouvelle loi nigériane prévoit également l'interdiction des organisations de défense des homosexuels, ce qui pourrait remettre en cause les aides financières internationales à la lutte contre le SIDA.

Un porte-parole de la Chambre Zakari Mohammed a défendu la position de son pays, assurant que le mariage homosexuel "était étranger à notre culture, et nous ne devons pas le laisser se développer".

"Nous avons une culture, des principes religieux, et des traditions", a-t-il ajouté. "Nous sommes des noirs. Nous ne sommes pas des blancs", a souligné Zakari Mohammed, assurant que son pays pouvait se passer de l'aide occidentale.

Le 2 décembre, l'ambassade américaine avait exprimé publiquement l'inquiétude de Washington.

"Les Etats-Unis estiment que toute personne doit jouir de l'intégralité des droits de l'homme et s'opposent à la criminalisation de la sexualité entre personnes consentantes", avait indiqué un communiqué de l'ambassade.

(Source AFP)