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Un élu PS dénonce les propos de Johnny Hallyday qui se dit désolé

Matthieu Rouveyre, conseiller municipal PS de Bordeaux, a dénoncé mardi des propos selon lui "homophobes" tenus lundi par Johnny Hallyday sur Canal+ et a demandé au maire de Bordeaux, Alain Juppé, de rompre la convention de mise à disposition du stade Chaban Delmas où doit se produire le chanteur en 2012.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 14/12/2011

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Johnny Hallyday n'est pas un pédé

"Vous n'ignorez pas que tout récemment M. Hallyday a déclaré au cours d'un entretien télévisé (au Grand Journal, diffusé lundi soir sur Canal+, ndlr): 'Alain Delon c’est un vrai mec de toute façon. Je pense pas être un pédé moi non plus hein, bon'", écrit Matthieu Rouveyre dans une lettre adressée à Alain Juppé.

"Ces propos publics, en plus de comporter une insulte à proprement parler, considèrent que les homosexuels seraient des sous-hommes. Ces allégations nauséabondes participent à entretenir ce substrat si favorable aux violences homophobes", déclare l'élu municipal, également conseiller général de Gironde et ex-président de l'association Lesbian and Gay Pride (LGP) de Bordeaux.

Selon l'élu, sept agressions homophobes ont eu lieu à Bordeaux "au cours des trois derniers mois".

Matthieu Rouveyre écrit que le 28 mars, "le conseil municipal de Bordeaux a voté une convention de mise à disposition du stade Chaban Delmas", qui appartient à la municipalité, "en faveur de la société de production du chanteur dans le cadre d'un concert que la star doit tenir le 3 juillet 2012.

Dans sa lettre, il évoque une "remise" de 200.000 euros "consentie" à JohnnyHallyday dans le cadre de la location du stade.

"Les propos homophobes tenus par M. Hallyday doivent vous inciter à revenir sur votre position", dit Matthieu Rouveyre pour qui "la popularité" du chanteur "offre une chambre de résonance exceptionnelle à son discours".

"Nous ne réclamons pas la censure" de Johnny Hallyday mais "disons simplement que l'argent et les biens publics ne doivent pas lui faciliter la tâche", poursuit Matthieu Rouveyre. Il espère que M. Juppé entendra sa requête et proposera "la rupture de la convention de mise à disposition du stade".

La mairie de Bordeaux n'a pas souhaité commenter l'information mardi soir.

Johnny Hallyday quant à lui s'est dit "désolé" car il "n'a voulu choquer personne" par ses propos qui n'étaient en fait que de "l'humour raté", a-t-il reconnu dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP.

"Je n'ai voulu choquer personne et je suis désolé pour ceux qui auraient pris cela comme une provocation. C'est parti sans mauvaise intention de ma part, comme un mauvais jeu de mot...", explique le chanteur.

(Source AFP)

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