
Zimbabwe
Une députée passe sept jours en prison accusée d'avoir qualifié le président Mugabe d'homosexuel
Une députée a été emprisonnée pour avoir affirmé que le président zimbabwéen "Robert Mugabe (avait) eu des relations homosexuelles" avec un autre homme politique du pays avant d’être relâchée contre une caution.
E-llico.com / Actus
Une députée passe sept jours en prison accusée d'avoir qualifié le président Mugabe d'homosexuel
Zimbabwe
Mis en ligne le 29/12/2011
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Une députée zimbabwéenne accusée d'avoir prêté "des relations homosexuelles" au président Robert Mugabe est restée sept jours en prison avant d'être libérée sous caution mercredi, selon le quotidien officiel "Herald".
La députée en question, Lynette Karenyi, n'a pas souhaité faire le moindre commentaire sur cette affaire.
L'homosexualité est un délit au Zimbabwe, et Robert Mugabe lui-même a récemment déclaré que les gays étaient "pires que les porcs et les chiens". Il a également accusé le Premier ministre britannique David Cameron d'être "inspiré par Satan" lorsqu'il propose de conditionner l'aide de la Grande-Bretagne au respect des droits des homosexuels.
Lynette Karenyi, 38 ans, est membre du MDC, le parti du Premier ministre Morgan Tsvangiraï, engagé dans une cohabitation difficile avec le président Mugabe depuis 2009. Selon la presse locale, elle a été relâchée contre une caution de 200 dollars après avoir passé sept jours derrière les barreaux, accusée d'avoir "insulté le président et miné son autorité".
La justice lui reproche d'avoir déclaré, lors d'un rassemblement du MDC le 9 décembre dernier : "Robert Mugabe, président du Zanu-PF (parti du président) a eu des relations homosexuelles" avec un autre homme politique du pays. Des accusations portées contre elle que la députée réfute.
Le président Mugabe et Morgan Tsvangiraï co-dirigent le pays au sein d'un gouvernement d'union nationale, dont la formation a permis d'éviter une guerre civile en 2009. Mais leurs partis restent fermement antagonistes.
(Source AFP)