
Soins funéraires et VIH
Les associations claquent la porte du ministère de la Santé malgré quelques avancées
Les associations de lutte contre le sida ont quitté la réunion sur l'interdiction des soins de conservation pour les personnes séropositives décédées, organisée mardi au ministère de la Santé, refusant de participer "à une énième réunion technique". La DGS a pour sa part fait quelques avancées.
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Les associations claquent la porte du ministère de la Santé malgré quelques avancées
Soins funéraires et VIH
Mis en ligne le 10/01/2012
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Soins funéraires VIH Xavier Bertrand
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Les associations veulent des garanties politiques
Cette réunion, présidée par le Directeur général de la Santé, rassemblait, selon les termes de l'invitation envoyée par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, "l'ensemble des parties prenantes" : Conseil national du sida (CNS), associations, Haut Conseil de la santé publique, thanatopracteurs.
"Organisée sans concertation, sans ordre du jour, la réunion a été présentée comme une nouvelle discussion technique", indiquent les associations (Act Up-Paris, Aides, Elus Locaux contre le sida, Sidaction) dans un communiqué.
"Pourtant, tous les éléments nécessaires à une prise position politique sont réunis depuis plusieurs années en faveur de la fin de l'interdiction des soins funéraires, notamment dans les avis du Conseil national du sida", poursuivent-elle.
"Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de quitter cette réunion prétexte", expliquent les organisations. Elles demandent "une prise de position publique des ministres concernés et la modification immédiate de l'arrêté" prévoyant le maintien de l'interdiction.
Des avancées de la DGS
De son côté, la Direction générale de la santé a estimé mardi qu'il serait "possible" sous certaines conditions d'autoriser la pratique des soins de conservation des corps pour les personnes porteuses du VIH décédées alors que c'est pour l'instant interdit.
"Les participants à la réunion (sont convenus) qu'il était possible d'autoriser les actes de conservation invasive des corps chez des personnes décédées de certaines pathologies infectieuses, dont le VIH et les hépatites, dès lors que les conditions adéquates de pratique (...) auront été définies", a indiqué la DGS dans un communiqué.
Pour définir ce cadre, la DGS va mettre en place avec le ministère de l'Intérieur "un groupe de travail avec les professionnels, dans les meilleurs délais", a-t-elle poursuivi à l'issue de la rencontre avec les associations.
La DGS souligne "l'importance d'encadrer les pratiques invasives de soins de conservation des corps" alors que les méthodes de travail et précautions d'hygiène diffèrent beaucoup d'un lieu à l'autre et que l'existence de salles spéciales pour ces soins n'est pas généralisée.
(Source AFP)