Les électeurs homos fortement ancrés à gauche - Sondage / Elections 2012

Sondage / Elections 2012

Les électeurs homos fortement ancrés à gauche

A la veille des échéances de 2012, les électeurs LGBT français se caractérisent par un ancrage prononcé à gauche, un net rejet de la droite parlementaire et un relatif attrait pour l’extrême droite. C'est ce que révèle une étude de l'Ifop.

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Les électeurs homos fortement ancrés à gauche
Sondage / Elections 2012

Mis en ligne le 19/01/2012

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Présidentielle 2012 Sondage Ifop Cevipof

D’après cette enquête réalisée pour le Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po), les gays, bis et lesbiennes représenteraient 6,5% de la population âgée de 18 ans et plus, soit 2,8 millions d'électeurs.

En termes de positionnement partisan, les résultats de l'enquête de l'Ifop indiquent "un penchant très marqué pour la gauche - la moitié d’entre eux affirmant leur proximité avec un parti de gauche (50%) contre un gros tiers des hétérosexuels (37%) - et tout particulièrement chez les électeurs exclusivement homosexuels (56%)".

Sur l'autre versant de l'échiquier politique, l'étude constate "un déficit de sympathie pour la droite parlementaire (15% contre 21% chez les hétérosexuels) et une propension à se situer comme proches du FN (10%) aussi forte que dans le reste de la population (9%).

Globalement, l'enquête note "une conscience politique plus aiguë avec une capacité à se positionner politiquement plus
élevée que la moyenne (88% des homosexuels se disent proches d’un parti contre 75% des hétérosexuels)".

La propension des électeurs LGBT à se mobiliser lors des scrutins est par ailleurs plus forte que la moyenne. 

Ainsi, lors du prochain scrutin présidentiel 78% des homosexuels se disent tout à fait certains d’y participer (contre 76% des hétérosexuels).

Les candidats de gauche attirent la moitié des suffrages des minorités sexuelles et parmi les seuls homosexuels, les intentions de vote en faveur de la gauche sont encore plus
élevées : 53% au total, dont 1/3 pour François Hollande.

Le potentiel électoral de François Bayrou est lui aussi un peu plus élevé dans les rangs homos et bi (9%) que dans le reste de l’électorat (6,5%).

A l’inverse, les candidats de la droite parlementaire (Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin) rassemblent à peine 20% des intentions de vote des homosexuels.

Fait marquant et relativement étonnant compte tenu des positions homophbes du Front National, la tentation de l’extrême droite est aussi forte dans les rangs des personnes affirmant une part d’homosexualité (17% chez les homosexuels, 20% chez les bisexuels) que chez l’ensemble des Français (19,5%).

Au second tour, les suffrages des électeurs LGBT se porteraient sur le candidat de gauche à 67% (contre 57% des voix des hétérosexuels), faisant ainsi gagner à François Hollande un point d’intentions de vote sur l’ensemble des votants.

(Source Ifop - Cevipof)

Étude réalisée en octobre 2011 auprès d’un échantillon national représentatif de 9.515 personnes âgées de 18 ans et plus.

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