L'Association Des Familles Homoparentales conteste son refus d'adhésion à l’Union des Associations Familiales - Homoparentalité

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L'Association Des Familles Homoparentales conteste son refus d'adhésion à l’Union des Associations Familiales

Face au refus qui lui est opposé de pouvoir adhére à à l’Union Départementale des Associations Familiales de Paris, l’Association des familles homoparentales a déposé un recours auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.

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L'Association Des Familles Homoparentales conteste son refus d'adhésion à l’Union des Associations Familiales
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Mis en ligne le 01/02/2012

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Le 17 juin 2011, l’Association Des Familles Homoparentales (ADFH) a déposé un dossier de candidature pour être affiliée à l’Union Départementale des Associations Familiales de Paris (UDAF75). Cet organisme est rattaché à l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), une organisation ultra conservatrice opposée à la reconnaisance du mariage et de l'adoption pour les homosexuels.

Comme l’indique son site internet, la mission de l’Union Départementale est de "représenter officiellement auprès des pouvoirs publics l’ensemble des familles". A ce jour, aucune association homoparentale n’est membre d’une UDAF ou de l’UNAF.

Après une instruction de plus de 6 mois de son dossier, une audition de 11 minutes a été accordée à l'ADFH, le 9 novembre dernier, où le président de l’UDAF75 a signifié  à l'association son refus motivé par le fait que "les familles homoparentales ne sont pas reconnues par la loi et qu’à ce titre il ne lui appartient pas de se substituer au législateur".

Devant ce refus qu'elle considère discriminatoire et donc contestatble, l'ADFH a engagé le 4 janvier 2012 une procédure de recours auprès de Roselyne Bachelot en sa qualité de Ministre de tutelle de la Secrétaire d’Etat à la Famille afin qu’elle prononce d’office la nullité de cette décision, comme la loi le lui permet.

Dans sa saisine, l'association rappelle que "les familles monoparentales ou recomposées ne sont pas plus reconnues par une loi spécifique que les familles homoparentales. Or l’UDAF75 a affilié l’Association syndicale des familles monoparentales de Paris et l’association SOS Papa".

"Dès lors, nous ne pouvons que regarder cette décision comme une injure à nos familles, une discrimination manifeste des familles homoparentales", estime l'ADFH.

Roselyne Bachelot dispose de deux mois pour  répondre à cette saisine. La ministre peut sur demande, obtenir dans ce délai l’avis du Conseil d’Etat, seule institution en capacité à se prononcer sur la validité juridique de la requête. Une démarche que souhaite l'ADFH.

"Surseoir à notre demande serait regardé comme une stratégie politicienne permettant de décaler la réponse après la prochaine élection présidentielle", explique ADFH

Le Haut Conseil de la Famille (HCF) peut également être consulté pour avis par la ministre. "Mais ce Conseil comporte plusieurs membres de l’UNAF et aucune représentation homoparentale acceptée à ce jour, objecte l''Association Des Familles Homoparentales. Dès lors ce Conseil serait juge et partie en la matière. Aussi si Mme la Ministre décidait de demander son avis à ce Conseil, ce serait purement pour botter en touche".

Dans un communiqué de presse, l’ADFH espère que Roselyne Bachelot "agira en responsabilité afin que sa volonté d’égalité triomphe des intrigues d’officine".

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