François Fillon a défendu jeudi sur France 2 le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, avant de se livrer à un duel avec la Première secrétaire du PS, Martine Aubry.

Invité de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, le Premier ministre a admis que son gouvernement n'avait "pas tout réussi" et que des "espérances" avaient été "déçues" depuis 2007.

Mais il a défendu pied à pied le bilan du quinquennat finissant.

L'émission a aussi été l'occasion pour François Fillon de rappeler son opposition au mariage homosexuel malgré la nécessité de "faire des efforts pour répondre à la demande légitime des couples homosexuels qui veulent avoir toute leur place dans la société".

"L'institution du mariage a un objectif, qui est celui de la sécurisation des enfants. C'est un objectif qui ne me paraît pas compatible avec les couples homosexuels, je l'ai toujours défendu", a-t-il argumenté.

"Toujours contre" le mariage donc, le Premier ministre a dit préfèrer "un contrat" qui serait une amélioration du PaCS "offrant une visibilité sociale plus grande" aux couples homosexuels et qui pourrait bénéficier d'une cérémonie en mairie.

Une perspective qui laisse sceptique Gilles Bon-Maury, le président d'Homosexualités et Socialisme.

"Ce 2 février, François Fillon a confirmé que la droite refusera d'ouvrir le mariage aux couples de même sexe, et donc d'accorder aux homosexuels et à leurs familles les droits qu'elle garantit aux hétérosexuels et à leurs familles", souligne-t-il.

Le responsable d'HES rappelle que Nicolas Sarkozy s'était engagé en 2006 à ouvrir une "union civile" aux couples de même sexe. "Après cinq ans d'inaction, aucun crédit ne peut être accordé au recyclage de cette promesse non tenue", estime Gilles Bon-Maury.

Concernant son avenir personnel, François Fillon, qui a quitté son ancrage sarthois pour se présenter aux élections législatives à Paris, s'est refusé à préciser ses intentions.

Les municipales de 2014 à Paris où il pourrait chercher à succéder à Bertrand Delanoë? Ce n'est "vraiment pas un sujet d'actualité". L'élection présidentielle de 2017? "C'est une question qui n'a pas d'intérêt aujourd'hui". Pour l'avenir, "je me garde toutes les options", a résumé le Premier ministre, qui pourrait disputer la direction de l'UMP à Jean-François Copé en cas de défaite de Nicolas Sarkozy.

(Avec AFP)

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