
VIH
Un an ferme pour avoir sciemment transmis le virus à deux partenaires
Un éducateur spécialisé, reconnu coupable d'avoir sciemment transmis le virus du sida à deux partenaires, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Draguignan à deux ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans.
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Un an ferme pour avoir sciemment transmis le virus à deux partenaires
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Mis en ligne le 17/02/2012
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Cet homme de 39 ans, originaire d'Avignon, était poursuivi pour "administration de substances nuisibles suivie de mutilation ou infirmité permanente".
Le tribunal a accompagné la peine, qui se déroulera sous bracelet électronique, d'une obligation de soins psycho-thérapeutique. Il a également accordé une provision de 30.000 et 50.000 euros à chacune des deux victimes.
La procureure de la République Catherine Doustaly avait requis trois ans de prison "avec un sursis partiel ou total". "C'est un comportement suicidaire pour lui mais criminel pour les autres, réitéré sur plusieurs années", a-t-elle dénoncé.
Les faits remontent entre 2003 et 2006, période au cours de laquelle Christophe Veyron, alors infirmier à Brignoles (Var), a eu des relations "sentimentales" avec des rapports sexuels non protégés avec deux partenaires de Carpentras et de Perne-les-Fontaines (Vaucluse).
L'un et l'autre ont toujours affirmé que Veyron les avait rassurés, leur affirmant qu'il était "clean". A l'un d'eux, il avait même produit un résultat d'analyses négatif qui s'avérera avoir été falsifié.
L'enquête conduite par les gendarmes a mis en évidence le fait que Veyron, qui a toujours refusé d'effectuer des tests de dépistage, se savait contaminé par un ancien partenaire.
Ce qu'il a nié à la barre. Selon le psychiatre, il était dans "un déni face au réel de sa maladie".
Pour son avocat Me Michel Roubaud, qui a plaidé la relaxe, "l'élément intentionnel est impossible à caractériser".
"Au lieu de donner l'amour, il a donné la mort, une mort qu'on ne voit pas mais une mort latente", a plaidé en partie civile Me Isabelle Colombani, rappelant que ses clients "portaient la mort en eux".
Les associations sont en général réservées sur cette pénalisation des contaminations.
(Source AFP)