Le cadavre du chimiste, qui fréquentait le milieu homosexuel, avait été retrouvé à son domicile le 29 janvier, nu, allongé sur son lit, le crâne défoncé par un objet contondant, probablement une bouteille retrouvée à proximité du corps.

Le tueur s'était livré à une mise en scène macabre, prenant soin de remettre ses lunettes à la victime et de lui placer un ours en peluche sur le cou.

Les policiers avaient rapidement orienté leurs recherches vers un jeune homme, Jean-François Nivoit, hébergé depuis environ une semaine par la victime. Il était précipitamment parti en Espagne fin janvier.

Le suspect avait été interpellé le 10 février 2008 à son retour en France, au domicile de ses parents, en Seine-et-Marne. Il a, depuis le début de l'enquête, nié être l'auteur du crime et avoir entretenu une liaison avec la victime.

Lundi matin, à l'ouverture de son procès, le jeune homme mince, cheveux bruns ras et portant un blouson noir, affirme d'une voix assurée avoir été "piégé par les services secrets français".

Le soir du 21 janvier, date à laquelle remonterait la mort de la victime, "quand j'étais chez lui (la victime, NDLR), il y avait d'autres personnes qui m'accompagnaient. On devait être sept, huit ou neuf mais malheureusement pour moi, ce sont des personnes qui travaillent soit pour les services secrets français, soit pour la police et je ne peux pas donner leurs noms en public", poursuit-il.

Son avocat, Me Grégory Vavasseur a déclaré à l'AFP que son client était "déclaré handicapé à 80 % pour des problèmes psychiatriques".

Le verdict est attendu vendredi.

(Source AFP)