Encore un effort d'information et dépistage - Hépatites virales

Hépatites virales

Encore un effort d'information et dépistage

Le dépistage des hépatites virales B et C mériterait d'être amélioré en France, en particulier en direction des personnes à risque, souligne le dernier numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) qui leur est consacré.

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Hépatites virales

Mis en ligne le 10/07/2012

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Hépatites virales Prévention

L'hépatite B est responsable d'environ 1.300 décès annuels et pourtant 58% des cas déclarés de cette variété d'hépatite, entre 2005 et 2009, relevaient d'une indication du vaccin préventif.

Seulement 47% des 18-69 ans sont vaccinés contre l'hépatite B, selon une enquête 2010 sur les connaissances sur cette hépatite, réalisée en métropole auprès de personnes parlant français.

Toutefois, selon le BEH, 81% des nourrissons de 6 mois nés en 2010 ont reçu une dose de ce vaccin contre 31% de ceux nés en 2007.

Pour l'hépatite C, dont souffrent sous forme chronique plus de 220.000 personnes en métropole, et contre laquelle il n'existe pas de vaccin, "il faudrait faire un effort maintenant que nous sommes en capacité de guérir plus de 70% des malades", assure Michel Bonjour, de SOS Hépatites Fédération, dans un éditorial évoquant "éducation thérapeutique" et "dépistage".

Non soignées, l'hépatite C comme la B peuvent aboutir à la cirrhose et au cancer du foie.

Les dépistages des hépatites B et C sont en augmentation régulière: le nombre de dépistages remboursés par la Sécurité sociale (Cnamts) est passé de 960.000 à 1,86 million pour l'hépatite C (anti-corps dirigé contre le virus VHC) et de 1,19 à 1,96 million pour l'hépatite B (antigène HBs).

Cela "témoigne d'un dépistage élargi mais donc moins ciblé sur les populations à risque, telles les personnes en situation de précarité ou celles originaires d'Asie, d'Afrique ou du Moyen-Orient", relève le BEH.

Comme pour le sida, l'arrivée des tests rapides pourraient contribuer à toucher les personnes à risque, souvent précaires, suggère l'éditorial.

Par ailleurs, la fréquence ("prévalence") de l'hépatite C est cinq fois plus élevée dans les prisons qu'en population générale et parmi ces personnes VHC positives, près de la moitié a une hépatite chronique. Le mode de contamination présumé est principalement l'usage de drogue injectable, selon le le BEH.

L'enquête sur les connaissances des 18-69 ans sur l'hépatite B montre une certaine confusion avec "l'hépatite C, qui se transmet principalement par usage de drogues et exceptionnellement lors de relations sexuelles".

Les modes de transmission du virus de l'hépatite B (VHB) sont nettement moins connus que pour le VIH, "notamment la transmission sexuelle, qui est méconnue par près d'un répondant sur trois pour le VHB".

En revanche, la transmission du VHB par partage de seringue lors d'une prise de drogue est bien mieux connue (90%).

Le niveau de dépistage déclaré par les personnes nées en zone d'endémicité ou qui s'injectent des drogues "semble très insuffisant (45%)".

(Source AFP)

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