Ouganda
Des jeunes appellent à dénoncer les homosexuels lors d'une Journée de lutte contre l'homosexualité
Une association de jeunes Camerounais a appelé à dénoncer les homosexuels à la police lors d'une manifestation homophobe à Yaoundé baptisée "Journée de lutte contre l'homosexualité".
E-llico.com / Actus
Des jeunes appellent à dénoncer les homosexuels lors d'une Journée de lutte contre l'homosexualité
Ouganda
Mis en ligne le 21/08/2012
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"Nous appelons les parents à dénoncer les homosexuels, même leurs propres enfants", a affirmé Sismondi Barlev Bidjocka (photo), président d'un regroupement de jeunes, le Rassemblement de la jeunesse camerounaise (RJC), organisateur de la manifestation.
"Nous le faisons déjà (dénoncer les homosexuels). Nous les dénonçons à la police de façon systématique. Nous avons créé un réseau avec la police des moeurs pour envoyer les homosexuels devant la barre (en justice) qu'ils soient mineurs ou pas", a ajouté ce journaliste local connu pour son homophobie qui se pose en porte-parole de la jeunesse.
"Ils s'embrassaient déjà en public. Mais ils ont cessé depuis que nous avons lancé une campagne contre eux", a-t-il poursuivi. Les membres du RJC ont distribué des prospectus contre l'homosexualité aux automobilistes et passants.
"Non à l'homosexualité au Cameroun... L'homosexualité est un crime contre l'humanité... La jeunesse dit 'Non! Non! Et Non! à cette criminalité comportementale'", pouvait-on lire notamment sur les 12.000 tracts imprimés selon Sismondi Barlev Bidjocka.
Sur les tracts, le RJC rappelle que "l'article 347 bis du code pénal camerounais: 'toute personne ayant des rapports avec une personne de même sexe est passible de 6 mois à 5 ans de prison et de 200.000 FCFA (300 euros) d'amende'".
Cette journée entendait "prémunir contre les conséquences de cette dérive comportementale [l'homosexualité, ndlr] , notamment les hémorroïdes, l’incontinence, le VIH/Sida et autres infections".
Plusieurs défenseurs africains des droits de l'Hommme ont dénoncé lundi "l'organisation (au Cameroun) d''une journée de lutte contre l'homosexualité' et la poursuite des arrestations de personnes soupçonnées d'être gay", dans un communiqué.
Ce groupe de défenseurs "soutenu par 74.354 membres du mouvement mondial AllOut.org appelle le président camerounais Paul Biya à prendre position contre la discrimination et à dépénaliser l'homosexualité". Ce serait "une étape importante vers la fin du sentiment anti-gay dans le pays", ont-t-il écrit dans le texte.
Le procès en appel de deux jeunes camerounais condamnés à cinq ans de prison et emprisonnés depuis le mois de novembre ainsi que celui en première instance deux femmes accusées d'être homosexuelles sont très médiatisés dans le pays.
(Avec AFP)