L'evêque a diffusé une lettre de quatre pages adressée le 1er octobre aux habitants de son diocèse ainsi qu'un message video et un entretien radiophonique pour regretter qu'il n'y ait pas de débat car selon lui "toute prise de parole qui met en doute la légitimité du mariage entre personnes de même sexe est considérée comme une marque d'homophobie".

Mgr Brouwet (photo) conteste à l'Etat "le droit de changer la définition du mariage", alors que "c'est une réalité hétérosexuelle, dans toutes les civilisations". "Ce que les couples homosexuels ont envie de vivre ne rentre pas dans le cadre du mariage", ajoute l'évêque.

En ce qui concerne l'adoption, Mgr Brouwet estime que "ce qui est premier dans le projet de loi c'est le désir d'avoir des enfants, ce n'est pas la volonté d'aider des enfants privés de leurs parents, c'est une manière d'institutionnaliser un droit à l'enfant, ce qui est contraire au respect de la personne".

La diffusion de la position de Mgr Brouwet intervient au lendemain de celle de six évêques de Normandie qui développent des arguments dans le même sens et appellent également dans un communiqué à un "indispensable débat" sur ces questions.

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et Primat des Gaules, avait lancé il y a un mois une mise en garde contre le mariage homosexuel, qualifié de "rupture de société" et l'évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, avait notamment demandé que soit organisé un référendum sur le mariage homosexuel.

(Source AFP)