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Les opposants au mariage gay ont manifesté samedi dans plusieurs villes de France

T-Shirt roses, ballons, slogans défendant la famille traditionnelle: des dizaines de milliers d'opposants au mariage et à l'adoption pour les homosexuels ont pour la première fois massivement manifesté dans plusieurs villes.

E-llico.com / Actus

Les opposants au mariage gay ont manifesté samedi dans plusieurs villes de France
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Mis en ligne le 17/11/2012

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Mariage pour tous Loi Manifestation Inter-LGBT

A l'appel d'un collectif "La manif pour tous", des défilés étaient organisés à Paris, Lyon, Marseille, Rennes, Nantes ou Toulouse.

Dans la capitale, plusieurs milliers de personnes ont marché de la place Denfert-Rochereau aux Invalides.

"C'est un grand mouvement qui se met en marche !", a lancé au mégaphone, avant le départ, l'humoriste catholique Frigide Barjot, fondatrice du Collectif "Pour l'Humanité durable", à l'initiative de la manifestation qui, dans l'après-midi a troqué son T-shirt rose pour une robe de mariée.

La manifestation était soutenue par des mouvements comme les Fils de France, des musulmans "patriotes", ou l'association pro-vie Alliance Vita.

Contre-manifestations

En désaccord, Fanny Neige et Anaïs, homosexuelles, étaient venues faire valoir leur point de vue, s'embrassant au vu et au su de tous. "On fondera une famille qu'ils le veuillent ou non", a expliqué Fanny Neige.

Ailleurs, "la manif pour tous" a été confrontée à des contre-manifestations qui ont donné lieu parfois à des épisodes tendus.

A Toulouse, plusieurs milliers de manifestants se sont retrouvés une partie de l'après-midi face à plusieurs centaines de contre-manifestants, que les forces de l'ordre ont repoussés en tirant des gaz lacrymogènes.

A Marseille, entre 6.000 personnes, selon la préfecture, et 8.000, selon les organisateurs, ont également croisé le chemin de contre-manifestants, qui les ont sifflés en clamant "j'existe avec deux papas".

A Lyon, où plusieurs milliers d'opposants au mariage homosexuel (15.000, selon les organisateurs) manifestaient, la police avait préalablement interpellé une quarantaine de jeunes parmi environ 200 contre-manifestants venus dénoncer le caractère "homophobe" du rassemblement.

Le cardinal-archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, a fait une brève apparition, en "simple citoyen", déclarant à la presse: "Les familles sont des lieux fragiles. Il ne faut pas les troubler davantage encore".

A Nantes, 4.500 personnes selon la préfecture se sont rassemblées sur le cours Saint-Pierre.

A Rennes, 2.500 personnes ont défilé selon les organisateurs et les forces de l'ordre. Sur la place de la mairie, quelque 250 contre-manifestants, selon la police, ont entonné des "Jésus a deux papa, pourquoi pas moi", "homophobie on n'en veut pas" !

> Le gouvernement souhaite un débat "serein", "sans dérapage"

La ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a défendu le mariage pour tous samedi, après les manifestations, en mettant en garde contre tout "dérapage", "instrumentalisation" et "amalgame".

Dans un communiqué à l'AFP, la ministre a souhaité que le débat continue d'être "mené sereinement" sur le projet de loi du "mariage pour tous" ouvrant mariage et adoption aux coupleshomosexuels, qu'elle considère comme "un progrès pour tous" permettant à ses yeux à la France de retrouver "sa place dans la marche pour les libertés fondamentales et pour l'égalité des droits".

"Nous n'accepterons aucun dérapage. Les instrumentalisations et l'agitation des amalgames et des fantasmes ne sont pas à la hauteur de l'enjeu de cette réforme", écrit-elle.

"Elles ont été nombreuses il y a 14 ans, autour du débat sur le PaCS. Les Français leur ont donné tort. Ceux qui tentent aujourd'hui de reproduire l'histoire devraient s'en souvenir", poursuit-elle en affirmant que le projet visait à "faire progresser le droit pour tous, sans le faire reculer pour aucun".

Le "projet de loi est désormais dans les mains du Parlement, qui conduira de larges auditions. Le temps du Parlement est celui du débat démocratique", souligne-t-elle aussi.

(Avec AFP)

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