Le cortège de cette "manifestation pour l'égalité" partira dimanche de la place de la Bastille à 14H00, pour une arrivée place de l'opéra Garnier. Un cortège d'élus de droite et de gauche sera organisé, dans lequel se trouvera notamment le maire de Paris Bertrand Delanoë.

"La France désigne les lesbiennes, les gays, les bi et les trans comme des citoyennes et citoyens de seconde zone" et ce "au seul motif de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre", expliquent les organisateurs qu appelle à manifester "pour l'égalité, pour le progrès social mais aussi contre toutes les discriminations, tous les discours de haine et toutes les formes d'obscurantisme".

L'appel est soutenu par des dizaines d'associations LGBT, mais aussi des partis politiques (Front de Gauche, NPA, PS...), des associations de défense des droits de l'Homme (Ligue des droits de l'Homme, SOS Racisme...), et des syndicats (FSU, Solidaires, CGT, Syndicat de la magistrature...).

"Il s'agit d'envoyer un signal très fort à la majorité politique et au gouvernement, leur dire 'vous avez engagé la démarche de l'égalité des droits (face au mariage), ne vous arrêtez pas'", mais aussi "leur rappeler la nécessité de l'adoption et de la procréation médicalement assistée (PMA) en-dehors du mariage", a expliqué Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, lors d'une conférence de presse.

Le président François Hollande a affirmé mercredi qu'il reviendrait au Parlement de se "prononcer souverainement" sur l'introduction de la PMA pour les couples de femmes homosexuelles, dans le projet de loi sur le mariage homosexuel.

Le texte, défendu par la garde des Sceaux Christiane Taubira, doit être soumis à l'Assemblée nationale le 29 janvier. La PMA pourrait faire l'objet d'un amendement du groupe PS.

L'ex-président de Radio France Jean-Paul Cluzel, se disant croyant et "plutôt de droite", était venu apporter son soutien, trouvant "extrêmement choquant" que les différentes religions "veuillent peser dans les choix laïcs d'une majorité politique démocratiquement élue". Une position "contraire aux principes généraux d'humanisme", a-t-il dénoncé.

Egalement présente, la présidente de Gaylib (l'association LGBT de l'UMP), Catherine Michaud, a jugé qu'"on est sur des sujets qui vont au-delà des clivages politiques". "Je soutiens l'égalité des droits pour toutes les familles", a-t-elle souligné, alors que la direction de l'UMP est sur une position opposée.

(Source AFP)