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Copé appelle Guigou à la rescousse, celle-ci s'insurge
L'ancienne ministre PS de la Justice Elisabeth Guigou a vivement critiqué vendredi le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui s'était appuyé mercredi sur des propos qu'elle avait tenus en 1998 contre des procréations médicalement assistées (PMA) "de convenance".
E-llico.com / Actus
Copé appelle Guigou à la rescousse, celle-ci s'insurge
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Mis en ligne le 21/12/2012
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Dans un communiqué publié mercredi, Jean-François Copé avait invité "les députés PS à relire la déclaration d'Elisabeth Guigou le 3 novembre 1998, devant l'Assemblée nationale à l'occasion du débat sur le PaCS: elle affirmait qu''un enfant a droit à un père et une mère' et que 'les PMA n'ont pas pour but de permettre des procréations de convenance sur la base d'un hypothétique droit à l'enfant'".
Jean-François Copé, rétorque Elisabeth Guigou dans un communiqué, "est bien mal inspiré" d'évoquer les débats parlementaires sur le PaCS, "car la relecture des débats de l'époque démontre avant tout le conservatisme stérile de la droite qui s'est acharnée contre ce projet, souvent de façon outrancière, parfois avec des propos insultants à l'égard des homosexuels".
"Focaliser le débat sur la seule question de la procréation médicalement assistée est une façon de chercher à occulter le projet de loi dans son ensemble et à masquer les divisions de l'UMP sur le mariage pour tous", conclut la députée de Seine-Saint-Denis.
Tout en soutenant le projet de loi gouvernemental sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux homosexuels, Elisabeth Guigou avait estimé mardi qu'il serait "dommage" de traiter de la PMA "par le biais d'un amendement".
"Cela soulève des questions de fond qu'il convient de discuter dans un projet de loi spécifique", avait-elle ajouté, avant que le groupe socialiste ne décide, après de vifs débats, de déposer un amendement sur le sujet.
Elisabeth Guigou ne figure cependant pas dans la liste des 27 députés socialistes auteurs d'une lettre au président de leur groupe, Bruno Le Roux, demandant à ne pas figurer parmi les co-signataires de l'amendement, et publiée jeudi dans lemonde.fr.
(Source AFP)