Le projet du Mouvement de Palikot (RP, opposition anticléricale) et celui de la gauche social-démocrate (SLD, opposition) calqué sur le PaCS français, permettent notamment aux couples une imposition fiscale commune, contrairement au projet de la Plateforme civique au pouvoir (PO, centre droit), le plus conservateur des trois.

Ce dernier projet prévoit que l'union entre deux personnes du même sexe ou des sexes différents pourrait être conclue devant un notaire ou devant un maire. Le projet ne garanti pas le droit à l'héritage après la mort d'un des partenaires.

Aucun des projets ne prévoit ni mariage ni adoption d'enfants par les couples homosexuels.

L'initiative de la PO divise ce parti au pouvoir au pouvoir en Pologne depuis 2007, sa branche conservatrice ayant déjà fait savoir qu'elle voterait contre.

Selon la députée transsexuelle du Mouvement de Palikot, Anna Grodzka, "l'essentiel jeudi est de faire en sorte que les députés ne rejettent pas d'emblée les trois projets mais les transmettent en commissions pour examen".

"Ce serait déjà une première victoire si un véritable débat sur cette question, essentielle pour de nombreux couples hétéro- et homosexuels en Pologne, pouvait s'ouvrir", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Boleslaw Piecha, député du parti conservateur Droit et justice (PiS, opposition), a souligné pour sa part que "l'union entre une femme et un homme était une forme garantie par la Constitution polonaise" et annoncé que le PiS voterai contre ces projets.

La présidente de la Diète a appelé les députés à ne pas rejeter les projets en première lecture et ne pas "chercher à éviter un débat difficile qui risque de diviser, même profondément, les groupes parlementaires".

(Source AFP)