
Russie
L'armée traque les homosexuels dans ses rangs à partir des tatouages
Le ministère de la Défense russe cherche à traquer les homosexuels - notamment à partir des tatouages - afin de tenter de les éliminer des ses rangs.
E-llico.com / Actus
L'armée traque les homosexuels dans ses rangs à partir des tatouages
Russie
Mis en ligne le 25/01/2013
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Russie Armée Tatouages Loi anti-propagande gay
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Pour combattre l’homosexualité dans ses rangs, l’état-major russe doit désormais suivre de nouvelles instructions lors du recrutement.
Ainsi, le ministère de la Défense russe a ordonné à ses services de porter une attention toute particulière aux tatouages portés par les recrues.
Un nouveau "guide pour les examens physiques" suggère de dépister les homosexuels et les "déviants" en repérant des dessins "près du visage, sur les organes sexuels et sur les fesses".
Selon le ministère de la Défense "la raison de se faire tatouer pourrait indiquer un bas niveau culturel ou éducatif", mais aussi déterminer "la malléabilité du jeune homme, sa disposition à se soumettre à la volonté de l'autre".
Au delà de la vérification des tatouages, l'enquête sur la sexualité d'une recrue inclut des questions demandant si ils ont une petite amie ou la décription de leurs expériences sexuelles.
L’homosexualité est perçue comme une des "plaies" de l’armée russe. En 2007, un rapport d’une commission de l’ONU sur l’exploitation sexuelle avait fait grand bruit dans le pays.
Il soulignait que de nombreux jeunes soldats se prostituaient – certains sous la contrainte de leurs camarades ou d’officiers qui leur servaient de proxénètes – ou subissaient des viols.
Par ailleurs, une idée reçue parmi l’état-major est que certains homosexuels font leur service militaire "seulement pour trouver des partenaires sexuels".
Ces dispositions renforce le climat homophobe entretenu par les autorités russes avec notamment la loi sur la "propagande homosexuelle" qui interdit à toute personne dans le pays de parler publiquement de l'homosexualité afin de ne pas influencer les mineurs.